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Auteur(s)
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Gerardo RUBINO
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Laurent TOUTAIN : École Nationale Supérieure des Télécommunications de Bretagne - Campus de Rennes
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Lire l’articleINTRODUCTION
Les réseaux locaux sont des moyens de communication permettant d’interconnecter des équipements informatiques et de partager certaines ressources (de calcul, de stockage, d’impression, etc.) dans des espaces limités à quelques centaines de mètres. Leur grand développement depuis les années 1970 a entraîné l’évolution de l’architecture des systèmes informatiques vers une plus grande distribution des fonctions. Aujourd’hui, les réseaux locaux constituent l’axe autour duquel s’organise l’ensemble des services informatiques.
Un réseau local se caractérise aussi par sa simplicité de configuration. Les adresses sont dès la construction attribuées aux équipements. Ceux-ci peuvent être insérés ou retirés, ou encore être inactifs sur le réseau, sans pour autant perturber son fonctionnement. Le coût de câblage intervient pour une part non négligeable dans l’installation du réseau. Pour réduire ces coûts tout en prenant en compte des besoins nouveaux comme l’utilisation d’ordinateurs nomades, les réseaux sans fil vont jouer un rôle de plus en plus important dans l’entreprise.
Un réseau local relie d’une façon simple et efficace des ordinateurs sur une aire réduite en partageant un support de transmission commun, si possible permettant d’atteindre des débits importants. Le partage est fait en employant des techniques distribuées souples et fiables. Du côté du support, ceci conduit à la transmission en série, à l’opposé de ce qui se fait au niveau des bus d’ordinateur. Les débits se situent autour de la dizaine de mégabits par seconde, et ils sont en train d’évoluer vers la centaine de mégabits par seconde, voire dans les propositions les plus récentes, vers 1 Gbit/s. Du point de vue de la distance couverte, les réseaux locaux permettent théoriquement de relier des équipements sur des distances allant de la centaine de mètres au kilomètre. En pratique, les échanges d’informations ont lieu à l’intérieur des entreprises, ou au sein d’un même laboratoire, voire un bureau. Ce qui est plus frappant dans l’évolution des réseaux locaux au cours des dix dernières années concerne leur infrastructure physique, c’est-à-dire, le câblage. À l’origine, chaque technologie définissait ses propres règles de câblage. Toutes ces règles ont évolué vers un support unique utilisant des paires torsadées non blindées. Suivant cette même évolution, la diffusion sur un support partagé est peu à peu remplacée par des techniques de commutation et par une segmentation de plus en plus fine du réseau.
En ce qui concerne le contrôle d’accès au support de transmission, ceci a donné lieu à deux familles principales de gestion du réseau, celles qui ne font en réalité pas de contrôle du tout (simplicité maximale, donc coûts réduits), et qui se limitent à gérer les conséquences de cette méthode, comme Ethernet, et celles basées dans une idée de base de l’algorithmique distribuée, l’utilisation d’un message particulier en exclusion mutuelle pour éviter les conflits, comme l’anneau à jeton. Il existe plusieurs standards de réseaux locaux qui ont été normalisés par l’IEEE et l’ISO. Cet article fait le point sur différentes technologies possibles et décrit en détail celles qui sont le plus couramment utilisées comme Ethernet et l’anneau à jeton. Elles illustrent les deux moyens principaux de gérer l’accès des équipements au support de transmission : la contention et l’utilisation d’un jeton donnant le droit à la parole.
Cet article décrit aussi les différentes techniques possibles pour interconnecter les réseaux locaux. Enfin, il présente des technologies qui se situent à la limite des réseaux locaux, mais qui présentent un intérêt pour l’interconnexion d’équipements distants pour de petites entreprises ou des particuliers, en utilisant les réseaux de télévisions câblés ou le réseau téléphonique.
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7. Réseaux sans fil
Le coût d’un réseau local est principalement dû aux frais de câblage. Les réseaux sans fil proposent une alternative. Le réseau câblé ne sert plus que pour desservir des pièces ou des bureaux et les équipements communiquent par l’intermédiaire de bornes. Les réseaux sans fil ne sont pas encore largement déployés car les normes sont très récentes, mais en particulier avec l’apparition des ordinateurs portables, ils devraient connaître un succès dans les années qui viennent.
7.1 IEEE 802.11
La norme IEEE 802.11 concerne les réseaux sans fil (WLAN : Wireless LAN). Le débit dans une zone couverte par une borne varie entre 1 et 2 Mbit/s, suivant le mode de transmission. Ce débit est à partager entre tous les équipements de la zone. Le standard prévoit deux supports de transmission :
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les liaisons infrarouges permettent de connecter des équipements sur de courtes distances. Le rayonnement infrarouge est bloqué par les murs, ce qui oblige à mettre une borne dans chaque bureau ;
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les ondes hertziennes autorisent une plus grande souplesse puisqu’il n’est pas nécessaire que les deux équipements soient directement visibles. Le standard IEEE 802.11 fonctionne dans la bande des 2,4 GHz. Malgré tout, chaque zone géographique (Europe, Amérique, Asie) utilise des fréquences différentes. Les ondes hertziennes peuvent traverser les murs, ce qui rend ce mode plus intéressant pour le câblage de locaux : sans obstacle une borne peut connecter des équipements dans un rayon d’environ 100 m, dans un bâtiment, le rayon d’action peut être d’une trentaine de mètres. Deux modes de modulation sont utilisés. La modulation par étalement de spectre à séquence directe (DSSS : Direct Sequencing Spread Spectrum) offre uniquement un débit de 1 et optionnellement 2 Mbit/s. La modulation par étalement de spectre à saut de fréquences (FHSS : Frequency Hopping Spread Spectrum) n’offre qu’un débit à 1 Mbit/s, mais par contre le codage est plus résistant aux erreurs de transmission qui sont plus élevées. Le choix entre ces deux technologies dépend fortement des applications et des conditions d’exploitation des réseaux.
La norme IEEE 802.11 définit le protocole pour deux types de réseaux. Le premier type correspond aux réseaux ad hoc permettant aux équipements d’une zone...
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