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1 - MÉTHODES DIRECTES À UNE VARIABLE

2 - MÉTHODE DIRECTE À VARIABLES MULTIPLES : LA MÉTHODE SIMPLEX

3 - EXEMPLES D’APPLICATION DE LA MÉTHODE SIMPLEX

4 - PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA MÉTHODE SIMPLEX

| Réf : P228 v1

Méthode directe à variables multiples : la méthode Simplex
Méthodes directes d’optimisation - Méthodes à une variable et Simplex

Auteur(s) : Catherine PORTE

Relu et validé le 01 nov. 2016

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Auteur(s)

  • Catherine PORTE : Docteur ès sciences physiques - Maître de conférences - Laboratoire de Chimie Industrielle Génie des procédés au Conservatoire national des arts et métiers

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INTRODUCTION

L’optimisation est un ensemble de techniques permettant de trouver les valeurs des variables qui rendent optimale une fonction de réponse, appelée aussi fonction objectif. Sur le plan mathématique, cela correspond à la recherche des extrémums de fonctions à plusieurs variables. Dans le domaine des sciences appliquées, il s’agit en général de trouver l’optimum de la réponse d’opérations industrielles ou d’expériences de laboratoire.

L’objectif de l’optimisation est représenté sur les figures 1 a et b ; sur la figure a, la réponse y est fonction d’une seule variable, x, et l’on recherche la valeur, xmax, comprise entre les bornes xA et xB qui rend optimale la valeur de la réponse y.

Sur la figure b, la fonction objectif dépend de deux variables x1 et x2 ; elle est représentée sous la forme de courbes de niveaux ou courbes d’isoréponses. On recherche alors les coordonnées, x1max et x2max, qui correspondent à la valeur optimale de y.

Une fonction objectif peut être :

  • le rendement d’une opération (maximum) ;

  • la pureté d’un produit (maximum) ;

  • la concentration en un produit (maximum ou minimum suivant qu’il s’agit du produit attendu ou d’une impureté indésirable) ;

  • le coût d’une opération (minimum) ;

  • l’efficacité d’une séparation (maximum), en chromatographie par exemple ;

  • les caractéristiques du produit (maximum, minimum ou valeur nominale), etc.

La fonction objectif peut aussi être la somme, pondérée ou non, de plusieurs réponses. Ce sera le résultat observé, ou mesuré, de l’opération effectuée, que ce soit une analyse, une synthèse chimique, une extraction, une formulation, etc.

Dans tous les cas, la valeur de la réponse est subie par l’expérimentateur.

La fonction objectif dépend d’un certain nombre de facteurs. On peut définir trois types de facteurs :

  • les facteurs aléatoires ;

  • les facteurs qui seront maintenus à un niveau donné tout au long des expérimentations ;

  • les facteurs dont on désire faire varier la valeur au cours des différentes expérimentations ; elles seront nommées variables.

Les variables peuvent être par exemple :

  • le pH ou la température du milieu réactionnel ;la concentration, la masse ou le volume de réactifs ;le débit d’introduction de solvants, etc.

Il est évidemment nécessaire que les valeurs des variables évoluent indépendamment les unes des autres.

Dans tous les cas, la valeur de la variable est imposée par l’expérimentateur.

Pour pouvoir mettre en œuvre toute technique d’optimisation, il faut être capable de maintenir les variables et les facteurs constants aux niveaux désirés. Il est donc souhaitable que les méthodes d’optimisation soient mises en œuvre conjointement avec des techniques d’automatisation, de régulation et de contrôle.

Il existe de très nombreuses méthodes d’optimisation [1] à [13]. La plupart d’entre elles ont été créées pour traiter le problème mathématique consistant à trouver l’extrémum de fonctions multivariables, non linéaires et soumises, ou non, à des contraintes. Certaines techniques ont été étudiées dans le but de donner aux expérimentateurs une possibilité rationnelle de déterminer les optimums de fonctionnement de leurs systèmes physiques.

Les méthodes d’optimisation peuvent être classées en fonction du type d’étude que l’on souhaite mener.

  • Premier cas : le phénomène physique est suffisamment connu pour qu’il soit possible de créer un modèle représentatif du phénomène. On recherchera alors les extrémums de ce modèle de connaissance par les voies classiques (dérivation, méthode de Lagrange).

  • Deuxième cas : le phénomène étudié est trop complexe pour en déterminer un modèle physiquement significatif. On désire alors seulement obtenir une relation entre les variables et la réponse, qui soit représentative du phénomène étudié. On postulera alors une représentation mathématique empirique sous forme d’une corrélation dont les paramètres seront ensuite déterminés afin de déduire les variables vraiment influentes et de calculer a priori les valeurs de la fonction objectif ; on utilisera ensuite des méthodes d’optimisation pour déterminer l’optimum de fonctionnement. Dans ce cas, on dit qu’il s’agit d’une méthode indirecte d’optimisation puisqu’il faut au préalable avoir un modèle mathématique.

  • Troisième cas : on désire connaître uniquement les conditions de fonctionnement optimal sans rechercher une représentation mathématique du phénomène. Dans ce cas, il s’agit d’une méthode directe d’optimisation puisqu’elle ne nécessite aucun modèle mathématique.

Dans cet article, nous décrivons uniquement le troisième cas. Le traitement du premier cas dépend directement du processus étudié et du modèle physique correspondant. On rattache à ce type l’optimisation en chromatographie, par les diagrammes à fenêtres qui impliquent l’utilisation d’une relation linéaire connue entre la réponse et les variables [14] [15]. Le deuxième cas, quant à lui, a été décrit dans les Techniques de l’Ingénieur [16] [17].

Nous exposerons d’abord les méthodes à une variable et ensuite les méthodes à plusieurs variables.

L’article se compose de deux parties :

Les références bibliographiques sont regroupées dans Plans d’expériences.

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VERSIONS

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-p228


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2. Méthode directe à variables multiples : la méthode Simplex

2.1 Généralités et principe de la méthode

  • En 1951, Box et Wilson [25] ont décrit la première méthode d’optimisation empirique des procédés chimiques, puis, en 1955, Box propose la technique « EVolutionary OPeration » (EVOP) [26] qui permet d’optimiser des procédés chimiques en fonctionnement. Dans cette méthode, les valeurs des variables sont incrémentées selon un plan factoriel à deux niveaux (voir figure 8 a) et l’on cherche à repérer le sens de l’évolution vers l’optimum et ceci sans mettre en péril le procédé lui-même ; ceci implique que :

    • les valeurs de toutes les variables soient modifiées d’un essai à un autre ;

    • les modifications apportées à ces valeurs soient faibles pour ne pas perturber le procédé ;

    • le principe de la sélection naturelle soit respecté pour déplacer le plan d’expériences vers la zone optimale.

Comme on peut le voir sur la figure 8, les essais sont effectués aux points (1 à 10) représentés par les sommets d’un cube dans un espace à trois dimensions. Les expériences sont réalisées dans l’ordre de la numérotation et répétées de façon à dégager une tendance. Dans le cas de la figure 8 a, les expériences 7, 1 et 9 étant les plus mauvaises, on effectue les essais suivants, 11 à 18, autour de la manipulation 6 (figure 8 b). Le cube se déplace de proche en proche vers l’optimum.

  • Cette technique efficace, mais relativement coûteuse en expérimentations a été simplifiée en 1962 par W. Spendley, G.R. Hext et F.R. Himsworth [27]. Leur méthode évolutive appelée « méthode Simplex », dont le but initial était de rechercher des optimums de fonctions non linéaires, est maintenant largement utilisée dans tous les domaines de la chimie et, en particulier, en chimie analytique [28].

Nous allons expliciter le principe de cette méthode sur un système à deux variables, la généralisation à k variables étant indiquée par la suite. Prenons...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - WILDE (D.J.), BEIGHTLER (C.S.) -   Foundations of Optimization  -  , 1967. Prentice-Hall.

  • (2) - FLETCHER (R.) -   Practical Methods of Optimization  -  , vol 1, Unconstrained optimization, 1980, John Wiley & Sons Ltd.

  • (3) - RAY (W.H.), SZEKELY (J.) -   Process Optimization  -  . 1973 John Wiley & Sons, Inc.

  • (4) - RUDD (D.F.), WATSON (C.C.) -   Strategy of process engineering  -  . 1968 John Wiley & Sons.

  • (5) - BOX (M.J.), DAVIES (D.), SWANN (W.H.) -   Techniques d’optimisation non linéaire  -  . Monographie I.C.I., 1971 no 5. Entreprise Moderne d’Édition.

  • (6) - KUESTER (J.L.), MIZE (J.H.) -   Optimizations techniques with FORTRAN  -  . 1971 McGraw Hill.

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