Présentation
Auteur(s)
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Jean-Claude COURTIER : Ingénieur de l’École supérieure de physique et chimie industrielles - ancien Chargé de mission, Direction générale AFNOR
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Pierre GIACOMO : Directeur honoraire du Bureau international des poids et mesures (BIPM)
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Lire l’articleINTRODUCTION
Vouloir établir une terminologie relative à la mesure et au contrôle paraît une tâche aisée au premier abord. Il existe d’excellents traités sur l’instrumentation et sur les méthodes de mesure. Cependant, dès que l’on approfondit un peu le sujet, on se heurte très vite à des notions premières appelées phénomènes, propriétés, grandeurs, mesures, qui amènent à se poser des questions fondamentales sur l’image que se fait l’homme de l’univers qui l’entoure. Si l’on n’y prend garde, on dérive rapidement vers la métaphysique en se posant le problème de l’existence du réel et de la conception de l’Univers. Les fondements mêmes de la physique sont en cause, et l’on s’aperçoit que vouloir bâtir un système de grandeurs est une opération aussi compliquée que de vouloir faire une théorie générale de l’univers physique [1].
La métrologie se veut être la science de la mesure, et particulièrement de l’exactitude ; or établir une terminologie non contradictoire et non ambiguë en ce domaine est finalement une entreprise redoutable. Aussi nous limiterons-nous, dans ce vocabulaire, à présenter les notions qui sont le plus couramment admises et normalisées.
Les notions présentées ci-après résultent, pour une large part, des travaux internationaux effectués dans un groupe de travail concernant le vocabulaire de la métrologie, commun à quatre organisations [Bureau international des poids et mesures (BIPM), Organisation internationale de métrologie légale (OIML), Organisation internationale de normalisation (ISO), Commission électrotechnique internationale (CEI)] et présidé par le directeur du BIPM.
Le travail de ce groupe a abouti en mai 1984 à la publication par l’ISO du Vocabulaire international des termes fondamentaux et généraux de métrologie, communément appelé, en abrégé, VIM. Ce vocabulaire a été révisé au début des années 1990 en y associant trois autres organisations : la Fédération internationale de chimie clinique (FICC), l’Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) et l’Union internationale de physique pure et appliquée (UIPPA). Le VIM révisé est paru en 1993.
Les discussions, parfois très animées, ont abouti à des choix ou à des positions qui ne représentent pas forcément l’opinion des auteurs de ces lignes, bien qu’ils y aient participé activement, parfois avec passion. C’est cependant l’expression du travail du groupe qui est présentée, parce qu’elle reflète un consensus et il vaut encore mieux un langage adopté internationalement, même s’il ne paraît pas satisfaire pleinement toutes les idées personnelles que l’on peut avoir sur le sujet, plutôt que de céder à la facilité en inventant et en pratiquant ses propres variantes avec le risque de ne pas être compris ou, ce qui est pire, d’être compris de travers.
Le présent texte doit également beaucoup au travail sur les incertitudes de mesure effectué par un groupe composé d’experts des sept mêmes organisations précédemment citées. Comme le VIM, le Guide pour l’expression de l’incertitude de mesure [7] a été publié en 1993 par l’ISO au nom des sept organisations. La version française a été établie par le premier auteur du présent article.
Les termes définis dans cet article sont regroupés par ordre alphabétique, avec leur traduction en anglais, dans le paragraphe 7 « Index ».
VERSIONS
- Version archivée 2 de oct. 1988 par Jean-Claude COURTIER
- Version courante de oct. 1994 par Jean-Claude COURTIER
DOI (Digital Object Identifier)
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2. Mesurage d’une grandeur
2.1 Mesure et mesurage
Dans la langue française, le terme « mesure » possède de nom-breuses acceptions. En se limitant à la métrologie, il peut signifier :
a ) l’action de mesurer,
b ) le résultat de cette action (une mesure approchée à 5 % près),
c ) l’instrument qui reproduit une grandeur d’une manière permanente (par exemple, une mesure de capacité),
d ) la valeur d’une grandeur (par exemple, dans l’écriture, incorrecte, suivante : la « mesure » d’une longueur est de 20 cm),
e ) la valeur numérique d’une grandeur, une unité étant choisie (par exemple, dans l’écriture, correcte, suivante : la mesure en centimètres d’une longueur est de 20).
Pour mettre de l’ordre dans ces usages, après consultation de l’Académie française et suivant les définitions normalisées, le terme mesure ne sera jamais employé seul dans le présent article. On utilisera mesurage en a ), résultat de mesure en b ), mesure matérialisée en c ), valeur d’une grandeur en d ), valeur numérique en e ).
On notera que ce terme « mesure » entre, en revanche, dans de nombreuses expressions où il ne prête généralement pas à confusion, telles que : instrument de mesure, appareil de mesure, méthode de mesure, unité de mesure... Si l’on craint malgré tout des confusions, il est toujours possible de substituer le terme mesurage au terme mesure dans ces expressions.
Un mesurage peut être qualifié de statique lorsque la grandeur à mesurer, que l’on appelle aussi mesurande, peut être considérée comme constante pendant la durée du mesurage.
En sens inverse, un mesurage dynamique détermine la valeur instantanée d’un mesurande et, le cas échéant, ses variations dans le temps.
Il faut noter que les qualificatifs de statique et de dynamique s’appliquent au mesurande et non à la méthode de mesure.
HAUT DE PAGE2.2 Unité de mesure
Pour déterminer quantitativement la valeur d’une grandeur mesurable, on choisit une grandeur particulière, de même nature, qui est l’unité...
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