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Auteur(s)
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Roger FRANK : Ingénieur civil des ponts et chaussées - Docteur-ingénieur, Docteur ès sciences physiques - Directeur du Centre d’enseignement et de recherche en mécanique des sols (CERMES, ENPC-LCPC) - Professeur à l’École nationale des ponts et chaussées
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Il existe deux grands modes de transmission des charges des constructions aux couches de sols sous-jacentes : par fondation superficielle et par fondation profonde. Le mot « fondation » est pris ici, et il en sera de même dans la suite de cet article, au sens de l’élément de la construction (en béton armé, le plus généralement). Il peut, dans certaines conditions, signifier les couches de sol elles-mêmes (sur lesquelles on entend précisément « fonder » la construction).
La fondation superficielle est, par définition, une fondation qui repose sur le sol ou qui n’y est que faiblement encastrée. Les charges qu’elle transmet ne sollicitent que les couches superficielles et peu profondes. Les fondations profondes (pieux et barrettes) reportent, elles, les charges tant dans les couches profondes que dans les couches superficielles qu’elles traversent.
Le mode de travail d’une fondation et son interaction avec le sol conduisent à introduire la notion de profondeur critique que l’on peut définir en première approximation comme le niveau au-dessous duquel, en sol homogène, la résistance sous la base de la fondation n’augmente plus. Les fondations superficielles ont leur base située au-dessus de cette profondeur critique : ce sont les semelles, radiers, etc. Les fondations profondes ont leur base située au-dessous de cette profondeur critique. Les fondations superficielles travaillent essentiellement grâce à la résistance du sol sous la base. Pour les fondations profondes (pieux, puits, barrettes, etc.), il y a également lieu de considérer la résistance du sol le long du fût, c’est-à-dire le frottement latéral (cf. chapitre spécialisé dans ce traité).
Entre les deux extrêmes, fondations superficielles et fondations profondes, on trouve les fondations semi-profondes dont la base se trouve au-dessus de la profondeur critique, mais pour lesquelles le frottement latéral ne peut être négligé : il s’agit des puits et pieux courts ou des barrettes de faible profondeur et de la plupart des caissons. Il n’y a pas de méthode de calcul propre à cette catégorie de fondations qui ne constituent que des cas particuliers ; i l faudra adapter, suivant les cas, les méthodes retenues pour les fondations superficielles ou pour les fondations profondes.
VERSIONS
- Version courante de févr. 2017 par Olivier BENOIT
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2. Actions pour le calcul aux états limites
On distingue les états limites de service (ELS) et les états limites ultimes (ELU). Pour chacun de ces états limites, on doit, d’une part, former des combinaisons d’actions afin de déterminer la charge sur la fondation Vd et, d’autre part, déterminer la résistance du sol Qd qui est, elle-même, fonction de l’état limite considéré 5.
Selon le projet d’Eurocode 7 - partie 1 sur le Calcul géotechnique (1994), « les états limites de service sont les états au-delà desquels des critères de service précis ne sont plus satisfaits » ; ces états comprennent :
-
« des déformations, des mouvements ou des déflexions qui compromettent l’aspect ou l’utilisation effective de la structure (y compris le mauvais fonctionnement des machines ou des services) ou causent des dommages aux finitions et aux éléments non structuraux ;
-
des vibrations qui causent une gêne aux personnes, des dommages au bâtiment ou à son contenu, ou qui limitent son efficacité fonctionnelle ».
Les états limites ultimes sont ceux « associés à la ruine, l’instabilité ou toute forme de rupture qui peut mettre en danger la sécurité des personnes » ainsi que, conventionnellement, certains états qui les précèdent ; ces états comprennent :
-
« la perte d’équilibre de la structure ou de toute partie de la structure, considérée comme un corps rigide ;
-
la rupture par déformation excessive, rupture ou perte de stabilité de la structure ou de toute partie de la structure, y compris les appuis et les fondations ».
En ce qui concerne les calculs de portance (calculs en termes de charges), l’approche aux « états limites », consistent à s’assurer que :
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - AMAR (S.), BAGUELIN (F.) , CANÉPA (Y.) - Comportement de fondations superficielles sous différents cas de chargement. - Actes Coll. Int. Interactions Sols-Structures, Paris, 15-22. Presses de l’ENPC (1987).
-
(2) - AMAR (S.), BAGUELIN (F.), CANÉPA (Y.), FRANK (R.) - New design rules for the bearing capacity of shallow foundations based on Ménard pressuremeter tests. - Proceedings International Conference on Site Characterization, ISC 98, Atlanta, 19-22 avril (1998).
-
(3) - AMAR (S.), MORBOIS (A.) - Contribution au dimensionnement des fondations superficielles à l’aide du pénétromètre statique. - Bull. Labo. P. et Ch. (F), no 141, 37-43 (1986).
-
(4) - BAGUELIN (F.), JÉZÉQUEL (J.F.), SHIELDS (D.H.) - The pressuremeter and foundation engineering. - Trans Tech Publications, Clausthal, FRG (1978).
-
(5) - BOZOZUK (M.) - Bridge foundations move. - Transportation Research Record, 678, 17-21 (1978).
-
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DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
NORMES
-
Eurocode 7 : calcul géotechnique. Partie 1 : règles générales. - XP ENV 1997-1 - 12-1996
-
DTU 13.11 - Fondations superficielles. - DTU 13.11 - 5-1988
-
DTU 13.12 - Règles pour le calcul des fondations superficielles. - DTU 13.12 - 5-1988
-
Sols : reconnaissance et essais – Essai pressométrique Ménard. - NF P94-110 - 7-1991
-
Sols : reconnaissance et essais. Essai pressométrique Ménard. Partie 1 : essai sans cycle. - NF P94-110-1 - 1-2000
-
Sols : reconnaissance et essais – Essai pressométrique Ménard. Partie 2 : essai avec cycle. - XP P94-110-2 - 12-1999
-
Sols : reconnaissance et essais – Essai de pénétration statique. - NF P94-113 - 10-1996
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