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1 - DOMAINE D’APPLICATION

2 - CARACTÉRISATION DES PRODUITS

3 - NOTIONS SUR LES ÉCOULEMENTS BIPHASIQUES

4 - FONCTIONNEMENT DES INSTALLATIONS

5 - CHOIX DU MODE DE FONCTIONNEMENT

6 - ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DES INSTALLATIONS

7 - APPLICATIONS

8 - EXPLOITATION, ENTRETIEN ET SÉCURITÉ DES INSTALLATIONS

| Réf : AG7510 v1

Choix du mode de fonctionnement
Manutention pneumatique de produits en vrac

Auteur(s) : Thierry DESTOOP

Date de publication : 10 oct. 1999

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Auteur(s)

  • Thierry DESTOOP : Ingénieur de l’École universitaire d’ingénieurs de Lille (EUDIL) - Docteur en mécanique - Directeur technique à la société NEU TRANSF’AIR

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INTRODUCTION

Dans les procédés du vrac, on trouve généralement les opérations de : dosage, pesage, séchage, broyage, tamisage, mélange, homogénéisation, stockage, ensachage... Généralement, ces opérations sont reliées entre elles par des systèmes de manutention pneumatique. Ces systèmes consistent à effectuer les opérations de transport à l’aide d’appareils dont le principe est basé sur l’entraînement d’un produit solide en vrac au moyen d’un courant gazeux dans une conduite étanche.

Le développement de cette technologie a suivi la formidable évolution des nouveaux matériaux venus s’ajouter ou se substituer au petit nombre de ceux (bois, métaux, fibres végétales et animales) que l’homme utilisait depuis la nuit des temps. Sans eux, aucune industrie — automobile, textile, électronique, construction, ameublement, emballage... — n’aurait eu le développement qu’elle a connu.

Ces systèmes de manutention pneumatique ont ainsi suivi l’évolution de la chimie minérale, de la chimie organique, de l’agroalimentaire et de la pharmacie.

Dans le domaine de la chimie minérale, tous les produits sous la forme pulvérulente sont aujourd’hui transportés grâce à cette technique : ciment, cendres volantes, minerais, oxyde d’uranium, oxyde de titane, sable, constituants des produits lessiviers...

Dans le domaine de la chimie organique, une véritable révolution est en marche, principalement pour les polyoléfines, avec les nouveaux procédés de polymérisation en mode condensé et « supercondensé » et, surtout, avec la catalyse par les métallocènes. Il sera possible de créer, pour chaque application, des polymères pratiquement « sur mesure » capables de concurrencer sur leurs marchés les matériaux les plus solidement établis.

Dans le domaine de l’agroalimentaire, le fait le plus marquant aura été l’évolution vers la restauration rapide. Celle-ci s’est traduite par la formidable industrialisation de ce secteur. De la fabrication artisanale de bonbons, de gâteaux, de pain, nous sommes passés à des chaînes de production totalement automatisées. Pour alimenter les différentes machines de fabrication de ces produits, il a fallu imaginer toutes les opérations de logistique et de gestion des flux. On retrouve ainsi les postes suivants :

  • acheminement des matières premières depuis les sites de production vers les sites de transformation et stockage ;

  • distribution, dosage et mélange de ces différentes matières vers la fabrication ;

  • conditionnement et acheminement vers les magasins de distribution.

Dans le domaine de la pharmacie, les règles d’hygiène et de sécurité ainsi que l’augmentation des capacités de production ont imposé cette technologie dans bien des cas.

Qui aurait pu imaginer en 1900 que l’on transporterait pneumatiquement du sable, des granulés de plastique, des céréales pour petit déjeuner, des fraises, des paillettes de glace, des cacahuètes enrobées de chocolat ou encore des médicaments en comprimés à des débits de matière pouvant dépasser 50 t/h sur des distances pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres ?

Aujourd’hui, il est d’usage de distinguer trois grandes familles de manutention pneumatique : les transports en phase diluée (vitesse du gaz élevée : 15 à 35 m/s, faible concentration), les transports en phase dense continue (vitesse du gaz moyenne 8 à 15 m/s, concentration moyenne) et les transports en phase dense discontinue (vitesse du gaz faible : 1 à 8 m/s, forte concentration).

Ces systèmes de transport pneumatique doivent être mis en œuvre dans des conditions qui garantissent, à l’industriel, l’obtention des performances souhaitées, le respect de la qualité des produits et la préservation de l’environnement.

En effet, des opérations de transport mal maîtrisées peuvent réduire à néant tous les efforts réalisés pendant la fabrication pour l’obtention du produit souhaité. Les caractéristiques physiques du produit peuvent ainsi être totalement modifiées si, par exemple, le transport est réalisé à des vitesses inadaptées. On peut constater alors une modification du spectre granulométrique, des changements de couleur, des modifications de surface, la production de fines, la modification de la densité et de la coulabilité...

Une des solutions permettant d’éviter ces désagréments est de transporter les produits en phase dense discontinue à basse vitesse. Toutefois, ces systèmes de transport ont parfois un coût d’investissement plus élevé, surtout pour des distances et/ou des débits de matière importants. Pour certaines applications, une installation fonctionnant en phase continue (diluée ou dense), bien dimensionnée (pas de risque de bouchage, pas d’usure de la tuyauterie, dégradation minimale du produit, consommation d’énergie optimale...), peut répondre parfaitement aux exigences du procédé. La combinaison d’un système fonctionnant en phase diluée et d’un système fonctionnant en phase dense à basse vitesse peut également s’avérer une bonne solution.

L’objectif de cet article est de fournir des éléments de classification et de description :

  • des produits à manutentionner ;

  • des technologies disponibles sur le marché ;

  • des solutions permettant de répondre à un besoin exprimé.

Cet article commence donc par l’étude des caractéristiques des produits qu’il est nécessaire de connaître afin d’apprécier la meilleure phase de transport pour répondre aux exigences du procédé. Ensuite nous présentons la théorie des écoulements diphasiques gaz/solide qui nous permet de calculer les débits de gaz à mettre en jeu et d’évaluer les pertes de pression.

Il faut ensuite choisir le mode de fonctionnement : aspiration, refoulement, aspiration/refoulement combiné, circuit fermé... en fonction de la configuration et des exigences de l’installation à réaliser : nombre de points de départ et d’arrivée du produit, contamination...

Il reste alors à choisir la technologie des dispositifs d’introduction du produit dans le circuit, des tuyauteries et de leurs aiguillages et, enfin, les systèmes de séparation gaz/solide.

Cet article se termine par la présentation d’exemples d’application dans les domaines suivants : industrie alimentaire, industrie chimique, sidérurgie, fonderie, production d’énergie, cimenterie.

Des conseils sur l’exploitation, l’entretien et la sécurité sont également donnés.

Ces éléments devraient permettre à l’ingénieur de production ou d’ingénierie d’apprécier la meilleure façon de transporter pneumatiquement un produit et de disposer de la connaissance nécessaire pour conduire une discussion technique constructive avec les équipementiers spécialisés dans ce domaine.

Nota :

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-ag7510


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5. Choix du mode de fonctionnement

Le choix du type d’installation est fonction généralement des caractéristiques physiques du produit, du débit matière à réaliser, de la longueur du circuit, de la nature des opérations à effectuer, du nombre de points d’alimentation et de réception, etc. Il faut également noter que la machine génératrice de pression ou de vide impose, dans la plupart des cas, la concentration et que celle-ci peut être liée à la nature du produit.

Il est donc difficile de fixer des règles précises permettant la détermination du mode de fonctionnement, mais il est possible de définir quelques principes de base de manière à orienter le choix de la technique et des appareils à mettre en œuvre en fonction du problème à résoudre.

5.1 Fonctionnement par aspiration

Ce type de fonctionnement (figure 10) est surtout utilisé lorsqu’il s’agit de prendre le produit en plusieurs points, ou de l’aspirer lorsqu’il se trouve disposé en tas, pour le diriger vers un point de réception unique. Les installations fonctionnant par aspiration conviennent pour le transport de produits en vrac à des débits de quelques dizaines de tonnes à l’heure sur des circuits dont la longueur équivalente peut être voisine de 500 m.

Exemple

cendres volantes en sortie d’un électrofiltre, avec un débit de 60 t/h et une longueur équivalente de 325 m.

Pour le déchargement de barges ou de bateaux, les débits sont compris généralement entre 70 et 300 t/h, mais la longueur équivalente du circuit de transport est, dans la plupart des cas, inférieure à 100 m.

Si l’on adopte un fonctionnement par « aspiration et fluidisation combinées » (cas de pulvérulents), le débit peut être nettement plus élevé.

Exemple

déchargement de ciment au débit instantané de 400 t/h sur une longueur équivalente de 30 m, les cales du bateau étant équipées de fonds entièrement fluidisés.

Lorsque la matière est abrasive (dureté Mohs > 3), il faut éviter l’emploi de l’écluse rotative pour l’extraction du produit du circuit placé sous vide. Il faut adopter soit une écluse à clapets, soit un fonctionnement discontinu en mettant en place un récepteur silo qui est...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   Caractéristiques spécifiques des produits en vrac intervenant dans la manutention pneumatique  -  . Fédération Européenne de la Manutention. Document FEM 2481 (1997).

  • (2) -   Mesure de la densité en vrac  -  . Normes ASTM D 4164 et D 4781 et British Standard B 527.

  • (3) - MORSI (S.A.), ALEXANDER (A.J.) -   J. Fluid Mech  -  ., 55, 1972, 193.

  • (4) - DESTOOP (T.) -   La détermination de la vitesse minimale dans un transport phase diluée  -  . Conférence Infovrac 1999.

  • (5) - YI (J.), WYPYCH (P.W.), PAN (R.) -   Minimum conveying velocity in dilute-phase pneumatic conveying  -  . Powder Handling & Processing 10, 255-261 (1998).

  • (6) - DESTOOP (T.), RUSSEL (B.) -   Computer simulation : plug flow pneumatic conveying correlation with the polymer producer industry.  -  AlChE 1995 Annual Meeting,...

NORMES

  • Terminologie illustrée : manutention pneumatique des produits en vrac - 2 411 -

  • Glossaire des termes généraux utilisés en manutention pneumatique des produits en vrac - 2 412 -

  • Stockage des produits en vrac : terminologie - 2 311 -

  • Conditions de garantie pour installations de manutention pneumatique - 2 461 -

  • Détente de la pression lors des coups de poussière - 2 551 -

  • Questionnaire pour l’étude d’installations de manutention continue de produits en vrac. Questions communes aux manutentions mécanique, pneumatique et au stockage en silos - 2 561 -

  • Questionnaire et liste de contrôle (check-list) pour l’étude d’installations de manutention continue de produits en vrac. Manutention pneumatique - partie spécifique - 2 563 -

  • ...

1 Fournisseurs de matériels (liste non exhaustive)

Le lecteur se reportera également utilement au Syndicat des industriels de matériels de manutention (SIMMA) : http://www.simma.com

Azo GmbH und Co (D) http://www.azo.de

Gericke GmbH (D) http://www.gericke.net

Govoni Sim Bianca (I)

Neu Transf’Air (F) (groupe NEU SF) http://www.neu-nsf.com

Coperion Waeschle GmbH & Co. KG (D) http://www.waeschle.de

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