Présentation
RÉSUMÉ
La phase qui intervient après les opérations de coffrage consiste à assurer les opérations de coulage du béton dans ces coffrages. Le béton étant un matériau dont la rhéologie évolue entre la sortie du malaxeur et son introduction dans les banches, il convient d'assurer la maîtrise de ce processus. Cela nécessite l'établissement d'un programme de bétonnage qui prend en compte les diverses exigences. Cela inclut les contrôles à réception permettant d'assurer la livraison. La technologie adoptée par le chantier correspond souvent à un coulage gravitaire (benne) associé à une vibration interne (aiguille vibrante). Les évolutions des matériaux et des procédés technologiques ont ouvert la voie à d'autres techniques comme le pompage du béton.
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Jean-Marie GEOFFRAY : Cete de Lyon. Laboratoire régional de Clermont-Ferrand
INTRODUCTION
Ce troisième volet aborde les problèmes de bétonnage courant. Les aspects de maîtrise de la plasticité sont détaillés de façon pratique sur chantier. Comment distinguer un problème aléatoire d'une inadaptation fonctionnelle de béton ? Et, dans le cas d'incident ponctuel, savoir déterminer les causes réelles.
Le coulage du béton dans le coffrage est ensuite traité, en passant par les différentes situations susceptibles d'être rencontrées dans le cas de pompage du béton, puis de serrage par vibration pour les bétons courants. Le cas particulier d'emploi de béton auto-plaçant est également évoqué.
Enfin, le cas de bétonnage des fondations profondes est traité à part, compte tenu des spécificités des bétons fluides et non vibres employés.
Le lecteur n'omettra pas de se reporter aux autres dossiers de cette série : [C 2 227], [C 2 228], [C 2 230v2] et [C 2 231].
VERSIONS
- Version courante de août 2016 par Wilfried PILLARD
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2. Coulage des bétons par gravité
2.1 Approvisionnement sur chantier
Il est indispensable de prévoir la cadence d'approvisionnement sur chantier en prenant en compte le temps de remplissage d'un camion toupie, la durée de transport, et la nature du trajet, ainsi que la durée de vidange du porteur sur chantier. Cette prévision doit intégrer les aléas de transport, les aléas de conditions ambiantes (températures, pluies, ...), et les arrêts temporaires admissibles de bétonnage. Pour assurer le bon déroulement du chantier, il est nécessaire d'assurer la compatibilité entre les durées de fabrication en centrale, de transport, et de coulage.
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La durée de fabrication est conditionnée par le type de centrale et la nature du béton à fabriquer. Il appartient au fabricant d'indiquer cette durée et, notamment, le temps de malaxage. La durée minimale de malaxage est stipulée, ou recommandée, par les différents règlements ou cahiers des charges :
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règlement de la marque NF BPE : 35 secondes de malaxage pour les bétons normaux, et 55 secondes pour les bétons adjuvantés ;
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dans le cas des BAP et des bétons spéciaux, ce temps minimal peut atteindre plusieurs minutes (durée minimale fixée par un cahier des charges spécifique au béton fabriqué).
En dehors des bétons de chaussée, le béton traditionnel est transporté en camion toupie (parfois appelé bétonnière portée) dont la capacité varie entre 4 et 8 m3. La rotation lente et continue de la cuve assure un brassage pour livrer un matériau homogène. L'emploi de ce type de porteur offre, sous certaines conditions opératoires, la possibilité d'adjuvantation complémentaire sur chantier.
Lorsqu'un ajout d'adjuvant réducteur d'eau, ou haut réducteur d'eau, est prévu en fin de transport sur chantier, il est recommandé d'effectuer, avant déversement dans l'ouvrage, un brassage supplémentaire du matériau d'au moins une minute par mètre cube, sans être inférieur à 5 minutes pour les bétons relevant de norme NF EN 206-1. Ce temps de brassage supplémentaire est à prendre en compte dans le temps de transport et la définition des rotations de porteurs.
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La prévision de la durée de coulage résulte du cumul du temps de mise en place du porteur, des temps de remplissage de bennes, de leurs transferts, et vidange. Le temps de serrage...
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