Présentation
Auteur(s)
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Jean-Marie GEOFFRAY : Cete de Lyon. Laboratoire régional de Clermont-Ferrand
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le béton, composant utilisé dans de nombreux cas de constructions, doit satisfaire à un ensemble d'exigences de sécurité, de durabilité et d'esthétique. Pour atteindre la satisfaction de ces exigences à l'état durci, il est clair qu'il doit d'abord présenter une robustesse de ses caractéristiques rhéologiques à l'état frais et, plus précisément, au moment de sa mise en place finale dans le coffrage.
Le véritable matériau de construction étant le béton armé (armatures et/ou fibres), le béton se doit d'assurer la protection de ces armatures, et cette fonction ne peut être remplie qu'après prise en compte de la notion d'enrobage minimal de ces dernières. Il ne faut pas davantage oublier que le matériau doit être protégé contre la dessiccation juste après coulage, puis juste après démoulage. Dans certains cas, la surface du béton est soumise à un traitement, ou reçoit un revêtement : ces opérations doivent être soigneusement étudiées en amont pour adapter le support.
Après avoir défini les objectifs à atteindre, les conditions de mise en œuvre doivent faire l'objet d'un cahier des charges intégrant toutes les phases de la construction :
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les coffrages et armatures ;
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les transports et coulages du béton (par gravité, pompage ou projection) ;
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le mode de serrage du béton (par vibration, par auto-plaçance) ;
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les adaptations de bétonnage liées aux conditions ambiantes attendues pendant la durée du chantier ;
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l'éventuel besoin de coulage d'éléments de fondation profonde, de coulage en grande masse, ou dans l'eau ;
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et, bien entendu, les différents traitements de surface prescrits.
L'ensemble de ces opérations sera présenté sous 5 volets :
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rhéologie des bétons frais et maturité des bétons ;
Dans cette première partie, le lecteur trouvera plutôt les bases nécessaires à la conception et à la préparation du chantier en matière de rhéologie du béton frais, d'une part, et aux dispositions à prévoir (et à mettre en œuvre) pour connaître les caractéristiques mécaniques du béton permettant des interventions sur béton jeune, telles que mises en tensions des armatures de précontrainte ou, plus simplement, de décoffrage.
VERSIONS
- Version courante de juil. 2016 par Michaël DIERKENS
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2. Prévision de la résistance du béton dans l'ouvrage
2.1 Différentes méthodes
La bonne gestion des opérations de décoffrage des ouvrages en béton, de mise en tension des câbles de précontrainte, et de manutention des éléments préfabriqués (pour ne citer que ces exemples), nécessite une mesure fiable de la résistance du béton dans l'ouvrage.
HAUT DE PAGE2.1.1 Éprouvettes d'information
La méthode la plus couramment utilisée pour évaluer la résistance au jeune âge du béton dans l'ouvrage consiste à réaliser des éprouvettes d'information, conservées à proximité de l'ouvrage, et à les tester à la rupture en compression. L'écart sensible entre les historiques de températures, au sein des éprouvettes et au sein de l'ouvrage, génèrent cependant des différences notables sur la prise et le durcissement du béton, créant ainsi des écarts considérables de résistance entre les éprouvettes d'information et le béton dans l'ouvrage. Ces écarts peuvent être partiellement réduits par une maîtrise des conditions de conservation des éprouvettes, mais ceci suppose d'enregistrer en parallèle les températures dans les éprouvettes et dans l'ouvrage.
HAUT DE PAGE2.1.2 Éprouvettes asservies thermiquement
Pour réduire les écarts entre les bétons d'éprouvettes et ceux de l'ouvrage, les éprouvettes peuvent être conservées dans des capots chauffants asservis à la température de l'ouvrage. Cette technique est très employée dans le cas de traitement thermique. Mais, dans les cas courants, l'expérience montre qu'il n'est pas toujours possible d'obtenir des évolutions de températures superposables, du fait des délais de réaction et des à-coups de chauffage. La déficience du procédé tient à un asservissement unilatéral. Par temps froid, il n'y a pas de correction possible si la température dans l'ouvrage (cas des pièces minces) devient inférieure à celle des éprouvettes. Le capot joue alors, en effet, un rôle d'isolant sur les éprouvettes, ce qui...
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