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1 - RÉGLEMENTATION

2 - OFFRE EN ÉCLAIRAGE NATUREL

3 - DISPONIBILITÉ EN ÉCLAIRAGE

4 - EXIGENCES

5 - APPRÉCIATION DE L’ÉCLAIRAGE NATUREL AU STADE DU PROJET

6 - QUALITÉ DE L’ÉCLAIRAGE NATUREL

7 - CONCLUSION

| Réf : C3315 v1

Conclusion
Éclairage naturel

Auteur(s) : François BOUVIER

Date de publication : 10 févr. 1988

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Auteur(s)

  • François BOUVIER : Ingénieur de l’École Centrale des Arts et Manufactures - Urbaniste SATG (Séminaire et Atelier Tony Garnier) - Architecte DPLG

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INTRODUCTION

Pendant des millénaires, les hommes ont été tributaires de l’alternance des jours et des nuits. Les actes essentiels pour la survie de l’espèce (cueillette, chasse, agriculture puis production manuelle artisanale ou industrielle) devaient être effectués le jour, quand la lumière naturelle éclairait suffisamment la scène ou les objets à travailler. Nous savons en effet maintenant que plus de 75 % des informations que reçoit et traite le cerveau proviennent des yeux, que l’orientation de l’homme dans l’espace dépend essentiellement de sa perception visuelle de l’environnement, que la précision de ses gestes est obtenue par le suivi de ceux-ci par l’œil.

L’invention de moyens artificiels d’éclairage a considérablement atténué la rigueur de cette sujétion. Sous la réserve des contraintes de qualité du travail obtenu et du coût de la mise en œuvre de ces moyens, il a été possible de vivre, de se déplacer et de travailler en dehors des heures où l’éclairage naturel était satisfaisant. Toute la vie sociale s’en est trouvée changée, ainsi que les conditions de travail. Ainsi, dans ce dernier cas, on a pu s’affranchir absolument des conditions naturelles, aussi bien en faisant se succéder les postes de travail tout au long de la journée, nuit comprise, qu’en construisant des locaux aveugles.

Autrefois le coût de l’énergie limitait le recours à l’éclairage artificiel ; les bâtisseurs s’assuraient que des baies, en nombre et surface suffisants, permettaient d’éclairer les locaux à la satisfaction des usagers. Avec la baisse continue au cours du vingtième siècle des tarifs énergétiques, et spécialement ceux de l’électricité, les constructeurs de locaux industriels n’ont plus vu le même intérêt dans la disposition de ces baies, et s’en sont affranchis.

Bien que le coût de l’énergie n’ait pas augmenté au point de redevenir décisif, la nécessité de disposer de baies s’est trouvée réaffirmée. Le développement des études ergonomiques a en effet imposé la notion du rôle relationnel des fenêtres ; la prise en compte de plus en plus grande des conditions de travail vient de rendre obligatoire la disposition des moyens de l’éclairage naturel.

La source de l’éclairage naturel est d’abord le soleil et secondairement la voûte céleste. Les constructions qui abritent l’homme des intempéries sont essentiellement opaques et limitent l’effet de la luminosité du ciel. Il importe donc de connaître les conditions dans lesquelles des baies transparentes ou translucides permettent de répondre aux besoins, et de savoir calculer la surface de ces percements.

Rappel de définitions

Le flux lumineux est une grandeur photométrique dérivée du flux énergétique en tenant compte de la sensibilité spectrale de l’œil humain. Celle-ci s’exprime par la notion d’équivalence énergétique de la lumière qui varie avec sa longueur d’onde. La courbe d’efficacité lumineuse relative spectrale a été donnée en figure 1, pour les visions de jour et crépusculaire.

Le flux lumineux, noté Φ, s’exprime en lumen (lm) ; il caractérise un faisceau lumineux, indépendamment de sa source. Dans un milieu transparent, le flux lumineux est constant tout au long du faisceau lumineux.

L’exitance M, appelée autrefois émittance, d’une source lumineuse en un point d’élément de surface est le quotient du flux lumineux élémentaire rayonné par cet élément de surface dans toutes les directions :

L’exitance s’exprime en watt par mètre carré (W/m 2). Pour une source secondaire, c’est-à-dire une source qui n’éclaire qu’en renvoyant la lumière qu’elle reçoit, l’exitance est au plus égale à son éclairement.

L’intensité lumineuse I d’une source lumineuse ou d’un faisceau lumineux est le quotient du flux lumineux émis dans une direction au travers d’un angle solide donné par la mesure de cet angle  :

Elle s’exprime en candéla (cd) ou lumen par stéradian (lm/sr).

La luminance L s’exprime aussi bien pour un élément de surface réel de source que pour un élément de surface immatériel traversé par un faisceau lumineux. Elle n’a de sens que pour une direction donnée, définie en direction par l’angle α que fait la direction moyenne du faisceau avec la normale à l’élément de surface, et définie en extension par un élément d’angle solide  :

Elle s’exprime en candéla par mètre carré (cd/m 2), autrefois appelé nit (nt).

L’éclairement E en un point d’aire d’une surface est le quotient du flux lumineux qu’elle reçoit par son aire :

L’éclairement s’exprime en lux (lx) ou lumen par mètre carré (lm/m 2). Il résulte de cette définition que l’éclairement d’une surface réceptrice est un phénomène additif : on pourra calculer indépendamment les effets sur une même surface de deux sources et en additionner les résultats. Dans la réalité, c’est bien ce que l’on constate : deux sources voisines additionnent leurs effets. Dans les calculs, on mettra à profit cette propriété en utilisant des valeurs algébriques : une source lumineuse étendue, mais d’aire complexe, pourra toujours être décomposée en une série d’aires élémentaires simples, positives et négatives.

Nota :

Le lecteur pourra utilement se reporter aux articles suivants du présent traité :

  • Soleil et architecture  ;

  • Éclairage. Données de base .

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VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-c3315


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7. Conclusion

On a pu croire, pendant quelques années ou même quelques décennies, que l’on pouvait s’affranchir du recours à l’éclairage naturel. Cette conception, qui a prévalu après la Seconde Guerre mondiale, est en partie liée au formidable essor économique de cette période. Elle s’appuie sur l’évolution considérable des techniques, qui fait suite à l’effort de guerre ; elle découle essentiellement de la croyance, héritée du siècle des Lumières, que l’homme est appelé à dominer le monde, croyance qui s’est transformée dans celle que l’homme pouvait s’affranchir des forces de la nature.

En ce qui concerne l’environnement proche de l’homme, ce que l’on appelle aussi les facteurs d’ambiance, cette conception traduit une approche mécaniste de l’homme, considéré comme un système physique, éventuellement physiologique. Selon cette approche, les techniciens de l’équipement intérieur des locaux tendent à réaliser un environnement totalement artificiel, parfaitement maîtrisé, et par là considéré comme répondant parfaitement aux exigences humaines. Ainsi s’est-on orienté vers la conception de locaux absolument aveugles ; cependant il s’est avéré que les occupants de ces locaux rejetaient de telles conditions de vie. Bien que cette conception ne se soit véritablement développée que dans le domaine des locaux de travail, où la durée de séjour et les contraintes de la tâche pouvaient la rendre plus acceptable que dans l’habitat, il apparaît que l’on ne peut accepter de priver l’homme d’éclairage naturel.

On peut évidemment se demander pour quelles raisons la demande en éclairage naturel se manifeste, et même se poser la question de sa réduction définitive. Le modèle scientiste d’appréhension du monde postule que, moyennant une connaissance suffisamment fine et profonde, les phénomènes naturels sont artificiellement reproductibles. Dans cette optique, il semble que l’éclairagiste devrait, avec des luminaires suffisamment sophistiqués, pouvoir reproduire les conditions de l’éclairage naturel.

Or d’une part et essentiellement, les études sur la satisfaction visuelle ont montré l’incompatibilité rigoureuse entre les règles de l’éclairage artificiel et les effets résultants d’un éclairage naturel. Dans le premier cas, les enquêtes de satisfaction montrent que la luminance du plan de travail...

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BIBLIOGRAPHIE

  • (1) -   La lumière du jour dans les espaces intérieurs. Guide pour le projet d’éclairage naturel.  -  AFE Paris, Lux Éditeur, nov. 1983.

  • (2) -   Daylight.  -  Publication no 16, CIE (1970).

  • (3) - GRANDJEAN (E.) -   Ergonomics of the home.  -  London, Taylor and Francis Ed. (1973).

  • (4) - HUTIN (A.) -   Éclairage naturel des locaux de travail.  -  Cahiers de notes documentaires, INRS, no 61, note no 714-61-70 (1970).

  • (5) -   Sunlight and daylight. Planning criteria and design of buildings.  -  Department of the Environment. London, HMSO (1971).

  • (6) - NICOLET (M.), DOGNIAUX (R.) et coll -   L’éclairage naturel et ses applications.  -  Bruxelles, Sic Ed. (1964).

  • ...

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