Présentation
Auteur(s)
-
Georges VRINAT : Ingénieur du Conservatoire National des Arts et Métiers et de l’Institut Français du Froid Industriel - Ancien Directeur Projet et Développement de la société SAMIFI-BABCOCK
Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.
Lire l’articleINTRODUCTION
Compte tenu des différences fondamentales qui existent sur les plans économique, technologique et de la production industrielle, il paraît souhaitable de traiter séparément ce qu’il est communément convenu d’appeler le froid domestique et le froid commercial et industriel, c’est pourquoi on ne traitera ici que des deux derniers aspects et non des réfrigérateurs et congélateurs ménagers, des climatiseurs réversibles ou non, des meubles de vente et des groupes embarqués (camions, semi-remorques et wagons).
La définition complète d’une installation frigorifique ne peut être envisagée que d’une seule manière à partir du moment où l’on a fixé les points clés ci‐après dont l’enchaînement logique permet de définir sa constitution physique (figure 1).
La figure 2 donne le schéma général d’une installation frigorifique permettant de situer les différents éléments entrant en jeu.
Type d’application et choix de la température d’évaporation : selon qu’il s’agit de refroidir de l’air, un liquide ou un solide, dénommés généralement sources froides, le niveau de température à réaliser θ f détermine le niveau de la température d’évaporation θo à partir du moment où l’on choisit l’écart minimal : pincement θ f – θo de 5 à 7 K.
Par exemple :
-
refroidissement d’eau glacée à + 5 oC, d’où θo = 0 oC ;
-
refroidissement d’une chambre à – 25 oC, d’où θo = – 30 oC.
Puissance frigorifique : elle conditionne l’importance de l’installation et permet un premier classement dont les bornes sont fixées à titre indicatif :
-
faible de 10 à 50 kW ;
-
moyenne de 50 à 500 kW ;
-
forte au‐dessus de 500 kW.
Ces grandeurs ne peuvent cependant pas être dissociées de la valeur θo car le coût d’une installation, à puissance égale, est inversement proportionnel à cette valeur.
Niveau de température de rejet de la chaleur et puits chaud : il est déterminé par le milieu disponible, eau ou air, et son coût.
La température de condensation θ k est liée directement à la valeur du puits chaud θc par l’écart de température choisi : pincement θ k – θc de 10 à 15 K.
Par exemple :
-
air à + 25 oC, d’où θ k = 35 à 40 oC ;
-
eau de mer à + 32 oC, d’où θ k = 42 à 45 oC.
Choix du fluide frigorigène : l’ensemble des données ci‐dessus permet de sélectionner le fluide le mieux adapté, s’il n’est pas imposé.
Type de compresseur et nombre d’étages : compte tenu du régime thermique (θ k , θo), de la puissance frigorifique et du fluide frigorigène, on décide du type de compresseur possible (piston, vis, spirale ou centrifuge), du nombre d’étages à prévoir, en tenant compte de ses limites d’utilisation fixées par son constructeur.
Exemples :
-
moyenne puissance (100 kW), θo = 0 oC et θ k = + 40 oC, pour la climatisation, on choisit le HCFC-22 et un compresseur à piston à un seul étage ;
-
dans les mêmes conditions mais avec une forte puissance de 1 000 kW, on peut choisir entre un compresseur à vis et du HCFC-22 ou un compresseur centrifuge et du HCFC-123 (s’il s’agit d’eau glacée) ;
-
forte puissance (1 000 kW), θo = – 40 oC et θ k = + 35 oC, pour un tunnel de congélation, on peut choisir du HCFC-22 ou du R717 avec un compresseur à vis suralimenté.
Type d’évaporateur : sa technologie dépend essentiellement de l’application recherchée et de la nature de la source froide.
Type de condenseur : sa technologie dépend essentiellement de la nature de la source chaude.
Type de circuit de distribution : il dépend des choix précédents mais aussi de la répartition géographique des différents postes de froid dans le bâtiment ; deux solutions sont possibles :
-
la détente directe du fluide frigorigène dans les postes utilisateurs, par exemple pour un entrepôt frigorifique avec de nombreuses chambres ayant des affectations et des températures différentes ;
-
la circulation d’un frigoporteur dans les postes utilisateurs, par exemple par une distribution d’eau glacée refroidie dans un groupe frigorifique préfabriqué et testé en usine.
Le lecteur pourra se reporter utilement aux rubriques Climatisation et conditionnement d’air et Froid dans ce traité.
DOI (Digital Object Identifier)
Cet article fait partie de l’offre
Froid industriel
(49 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Présentation
2. Échangeurs de chaleur
2.1 Principales caractéristiques
Les échangeurs des machines frigorifiques et des pompes à chaleur sont l’évaporateur et le condenseur.
Il peut exister, en outre, des échangeurs complémentaires tels que :
-
dans le cas des machines à fluides halogénés, un échangeur liquide/vapeur entre les vapeurs basse pression aspirées par le compresseur et le liquide haute pression ;
-
un sous-refroidisseur de liquide frigorigène.
Les principales caractéristiques des échangeurs sont :
-
la nature de la source chaude ou froide :
-
gaz de toutes natures, air en général,
-
liquides : eaux de différentes origines ou autres liquides de toutes natures, origines et compositions ;
-
-
la fonction et le type de l’échangeur :
-
évaporateur : refroidisseur de gaz refroidisseur de liquide,
-
condenseur : refroidi par un liquide (eau) refroidi par un gaz (air extérieur) ;
-
-
les conditions de fonctionnement :
-
températures et pressions du fluide à l’entrée et à la sortie de l’échangeur. Dans le cas où l’air est la source froide du système, il convient de préciser sa teneur en eau,
-
températures et pressions correspondantes du fluide frigorigène,
-
pincement, c’est‐à‐dire écart minimal de température entre les deux fluides,
-
mode d’alimentation en frigorigène (pour les évaporateurs),
-
accumulation thermique, éventuellement (glace par exemple) ;
-
-
les puissances frigorifiques et calorifiques à échanger ;
-
les caractéristiques géométriques :
-
les dimensions extérieures de l’échangeur ou encombrement (longueur, largeur et hauteur),
-
une disposition des tubes dans le sens de la circulation du fluide à traiter (en ligne ou en quinconce),
-
un...
-
Cet article fait partie de l’offre
Froid industriel
(49 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive
Échangeurs de chaleur
Cet article fait partie de l’offre
Froid industriel
(49 articles en ce moment)
Cette offre vous donne accès à :
Une base complète d’articles
Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques
Des services
Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources
Un Parcours Pratique
Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses
Doc & Quiz
Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive