Présentation
Auteur(s)
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Jean-Claude MARGERIE : Ingénieur de l’École Polytechnique, - Chef du Département de la Métallurgie au Centre Technique des Industries de la Fonderie (CTIF )
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Lire l’articleINTRODUCTION
Le but essentiel de cet article est de définir la nature et les propriétés des fontes à graphite lamellaire, non alliées ; ces fontes, dites en langage courant fontes ordinaires, ne constituent pas seulement les pièces moulées qui font l’objet de la norme NF A 32-101 (juin 1987) ; elles ont des applications plus larges encore. Les généralités initiales se rapporteront bien entendu en grande partie à l’ensemble des fontes, y compris les fontes spéciales (fontes malléables, fontes à graphite sphéroïdal, fontes alliées) ; de même, l’étude des propriétés inclura, en vue de faciliter les comparaisons et pour bien montrer l’unité profonde de la famille des fontes, des rappels touchant les fontes spéciales ; mais c’est dans les articles Propriétés des fontes à graphite nodulaire [M 390] et Fontes spéciales alliées [M 400] que l’on trouvera les renseignements spécifiques concernant ces dernières.
Quand il s’agit d’étudier les propriétés et plus particulièrement les caractéristiques mécaniques des fontes, on doit toujours avoir présent à l’esprit qu’elles dépendent beaucoup plus directement de la structure de l’échantillon ou de la pièce examinés que de sa composition chimique.
Il suffira pour illustrer cette affirmation de rappeler qu’à partir d’une même poche de coulée on peut obtenir, en jouant sur la vitesse de refroidissement dans le moule (c’est-à-dire par exemple sur l’épaisseur des pièces coulées), toute la variété des structures allant depuis la fonte blanche (dureté Brinell de l’ordre de 400) jusqu’à la fonte grise à graphite grossier (dureté Brinell inférieure à 150).
Ce sont donc beaucoup plus les caractéristiques structurales que les caractéristiques chimiques qu’il y a lieu de considérer dans l’étude des propriétés utiles des fontes.
De ce point de vue, nous définissons donc les fontes comme des alliages ferreux moulés, dérivés du système fer-carbone, et contenant effectivement de l’eutectique (plus ou moins dégénéré d’ailleurs) comme constituant ou agrégat identifiable après la solidification.
Cela revient en pratique à les considérer comme des aciers (relativement impurs) suffisamment riches en carbone pour que le graphite ou les carbures en excès ne puissent être remis en solution dans la matrice par aucun traitement thermique, hormis la fusion.
Si le carbone eutectique est combiné sous forme de cémentite la fonte est blanche ; s’il est présent à l’état de graphite, elle est grise ; dans les cas intermédiaires la fonte est truitée.
On apprécie donc métallographiquement la qualité d’une fonte par un examen de structure portant sur :
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la forme, la répartition et les dimensions des particules de graphite (fascicule A 32-100, juillet 1967) ou éventuellement de carbures libres ;
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la nature de la matrice et des constituants inclus (eutectique phosphoreux, sulfures, ....) ;
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le grain macroscopique correspondant à la forme cellulaire de l’eutectique fer-graphite.
Avant d’aborder la description et l’interprétation des propriétés, nous allons étudier en détail dans un premier paragraphe les phénomènes physiques, chimiques et métallurgiques généraux qui définissent et contrôlent la constitution des fontes moulées.
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5. Propriétés d’utilisation diverses
5.1 Résistance aux corrosions
La corrosion provoque une perte de masse et une modification des états de surface qui dépendent de nombreux facteurs. S’agissant d’un alliage métallique, son comportement est influencé notamment par :
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sa composition chimique ;
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sa structure métallographique ;
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les inclusions ;
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les contraintes mécaniques ;
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les conditions de contact avec d’autres métaux ;
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l’état de surface.
L’action d’un milieu corrosif donné contenant divers corps chimiques est conditionné par :
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les concentrations ;
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les températures ;
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les impuretés ;
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l’état bactériologique ;
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les différences locales de concentration en oxygène ;
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le degré d’évolution en fonction du temps (adaptation) ;
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la présence éventuelle d’éléments abrasifs, l’agitation, etc.
La notion de résistance à la corrosion est donc complexe et nous renvoyons aux articles généraux sur le sujet à titre d’introduction (articles sur la corrosion des métaux et alliages dans ce traité).
Les renseignements très succincts qui suivent proviennent d’un document de synthèse tout récent où l’on trouvera les développements et compléments utiles .
HAUT DE PAGE5.1.1 Mécanismes de corrosion des fontes
Le processus de corrosion des fontes est, comme pour les métaux, de nature électrochimique et met en jeu tout un ensemble de couples.
À l’échelle de la microstructure, les couples sont dus aux différences de potentiel électrochimique entre phases. Les constituants les plus nobles (graphite, carbures, phosphures) restent inclus dans le résidu...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - HECHT (M.) - Les eutectiques des alliages à base de fer et de carbone. - 143 p., 24 pl. fig., Ed. Techn. Indust. Fonderie (1969).
-
(2) - HECHT (M.) - L’analyse thermique en fonderie de fonte. - Notice Fo 140 CTIF, 43 p. en vente aux ETIF.
-
(3) - PATTERSON (W.), HÜLSENBECK (G.) - Beitrag zu den Erstarrungsgleichgewichten in der Eisenecke des Stabilen Systems Fe-C-Si. - Giessereiforschung, no 2, p. 1 (1968).
-
(4) - MALINOCHKA (J.N.) et coll - Eutectique carburique ternaire dans les alliages Fe-C-Si - (Bull. Ac. Sci. URSS, no 2, p. 189) Traduction CTIF no 3879 (1967).
-
(5) - Le souffre dans la fonte. Notice Fo 94 ; Le manganèse dans la fonte. Notice Fo 104, - Centre Tech. Indust. Fonderie.
-
(6) - Alloy cast irons (Fontes alliées). - 280 p., Am. Foundrymen’s...
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