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1 - GÉNÉRALITÉS

2 - PROCÉDÉS D’OBTENTION DU MÉTAL

3 - AVENIR ET TOXICITÉ DU MERCURE

  • 3.1 - Perspectives d’avenir
  • 3.2 - Mercure et environnement

| Réf : M2395 v1

Avenir et toxicité du mercure
Métallurgie du mercure

Auteur(s) : José Pedro SANCHO MARTINEZ, Francisco BLANCO ALVAREZ

Date de publication : 10 janv. 1993

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Auteur(s)

  • José Pedro SANCHO MARTINEZ : Professeur de Métallurgie. École des Mines d’Oviedo (Espagne)

  • Francisco BLANCO ALVAREZ : Professeur Assistant de Métallurgie. École des Mines d’Oviedo (Espagne)

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INTRODUCTION

Le mercure est un métal connu depuis l’Antiquité (civilisations préromaines). On sait que le mercure était le dernier des sept métaux connus par les peuples avant Jésus-Christ. Sa noblesse permit à l’homme de le trouver à l’état naturel ou de le réduire avec facilité. Aussi bien le caractère liquide du métal, à température ambiante, que son aspect brillant et sa grande masse volumique firent que ce métal intéressa les civilisations antiques. Par ailleurs, le cinabre, principal minerai du mercure, était utilisé plusieurs siècles avant Jésus-Christ comme produit colorant (vermillon) dans les teintures et peintures.

La connaissance métallurgique du mercure comme métal, avec la faculté d’amalgamer l’or et l’argent, ne laisse aucun doute en ce qui concerne les Romains qui, lors de leur conquête de l’Hispanie, extrayèrent plusieurs millions de kilos d’or. Ils appliquaient la technique de l’amalgamation aux métaux fins difficiles à récupérer par concentration gravimétrique. Ajoutant à ceux‐ci du mercure, les amalgames étaient ensuite nettoyés avec l’eau et soumis au feu. L’or (et éventuellement l’argent) restait dans le fond du creuset distillateur.

Le mercure était autrefois utilisé dans la fabrication de miroirs : on l’amalgamait à de l’étain. Paracelso, médecin naturaliste suisse (1493-1541), l’introduisit dans ses préparations médicales (traitement de la syphilis). En 1643, Torricelli utilisa le mercure dans son baromètre et, en 1720, Fahrenheit l’utilisa dans son thermomètre. En 1799, Howard découvrit le fulminate de mercure, produit essentiel dans la fabrication des détonateurs, dont l’usage se maintint jusqu’à récemment.

De nos jours, le mercure a d’autres applications comme par exemple : les produits chimiques, les pesticides, les antiseptiques, l’électrolyse de chlorures (chlore-soude), la production de courant redressé, l’appareillage électrique, les piles. Cependant, son pouvoir contaminant fait que l’on a tendance à le remplacer dans un bon nombre de ses applications classiques. Ainsi, le fulminate de mercure a été écarté des détonateurs, les ignitrons qui utilisaient de grosses quantités de mercure ont fait place aux redresseurs secs. Dans les pesticides, il a été remplacé par d’autres éléments non contaminants des eaux et des aliments. L’inhalation continue de vapeurs de mercure produit l’hydrargyrisme : maladie nerveuse dégénérative.

Aujourd’hui, le mercure est récupéré dans presque tous les grillages de minerais complexes, particulièrement ceux du zinc (concentré de blende ou sphalérite). Sa récupération est obligatoire pour éviter tout problème de contamination et il existe des zones productrices comme Avilés (Asturies, en Espagne) qui produisent des centaines de flacons à l’année (1 flacon » 34,5 kg).

Dans tous les cas, les propriétés singulières de ce métal, sa noblesse et son état, liquide à température ambiante, comme les propriétés de certains de ses composés, nous permettent d’exprimer un certain optimisme face à l’immense campagne anti-mercure qui a fait diminuer les prix de manière extraordinaire, fermer des mines, mettant en vente des stocks stratégiques et arrêtant le fonctionnement d’installations métallurgiques.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-m2395


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3. Avenir et toxicité du mercure

3.1 Perspectives d’avenir

En ce qui concerne l’hydrométallurgie du mercure, on peut certifier qu’elle ne s’implantera dans aucun gisement mondial s’il n’y a pas à nouveau une hausse de consommation. Nous pouvons même dire que plusieurs usines pyrométallurgiques fermeront, à cause de leur manque de rentabilité et de leurs stocks importants. Cela est le cas de la plus grande mine du monde, Almadén, qui, actuellement, est fermée dans l’attente de temps meilleurs.

La perspective ne peut être plus pessimiste. L’espérance que l’on mettait dans les piles au mercure, dans les années 70-80, se voit actuellement très menacée car ces piles sont vouées à une utilisation minime. La prédiction faite lors du Congrès international du mercure de 1974 fut plutôt optimiste mais, malheureusement, il semble que le mercure soit voué à des utilisations de plus en plus classiques (thermomètres, etc.) et de moins en moins nombreuses. Cela est dû principalement à l’empoisonnement du milieu ambiant provoqué par une industrie peu contrôlée lors des années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale. Les grands lacs américains, et même de nombreux océans et mers, ont des concentrations en mercure préoccupantes. Ces concentrations ont des conséquences sur les organismes vivants comestibles (principalement les poissons) et ultérieurement sur l’homme.

Dans tous les cas, nous pensons qu’il existe un espoir concernant un renouveau dans l’utilisation de ce métal, si l’on prend les précautions suivantes :

  • essayer de ne pas faire de déchets dans les usines qui l’utilisent ;

  • recycler les piles et certains amalgames et produits chimiques pour redistiller le mercure et le rendre à nouveau utilisable ;

  • chercher de nouvelles utilisations dans lesquelles il soit irremplaçable par ses propriétés singulières ;

  • contrôler son utilisation dans les produits qui entrent dans le cycle biologique (pesticides).

Nous verrons ce que l’avenir réserve à ce métal. Autrefois, il était considéré comme stratégique, aujourd’hui, on doit contrôler très rigoureusement son émission dans le milieu ambiant.

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3.2 Mercure et environnement

Le mercure est...

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