Présentation
Auteur(s)
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René ELADARI : Délégué général au programme pluriannuel d’équipement - Ministère de la Justice
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Dominique CROISET : Architecte DESAMinistère de la Justice
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Lire l’articleINTRODUCTION
Une très grande attention sera portée à la qualité de l’environnement architectural, afin que celui‐ci participe au maximum au maintien de la notion de composition urbaine, qui doit guider l’organisation et l’assemblage des différentes composantes des établissements pénitentiaires.
Cela a pour but de réduire l’effet d’enfermement, en laissant aux détenus la perception de lieux différenciés, adaptés aux diverses fonctions assurées dans les établissements.
L’objectif pénitentiaire est donc d’assurer la régulation sociale, par l’application de peines, et de favoriser la réinsertion après exécution de la peine.
Ces objectifs ont été concrétisés par plusieurs concours d’architecture. Afin de guider leur organisation, un groupe de réflexion a été constitué à l’initiative de M. Badinter, Garde des Sceaux, en janvier 1984, pour préciser les caractéristiques de la prison de l’an 2000. Ce groupe de réflexion, composé de membres de l’administration pénitentiaire, de médecins, d’architectes, d’avocats, de magistrats, a dégagé un certain nombre d’exigences fondamentales destinées à servir de base à l’élaboration de tout programme de constructions neuves ou de rénovations d’établissements anciens : architecture au service de l’amélioration des conditions de vie des détenus et des conditions de travail du personnel pénitentiaire, adaptation des constructions à l’environnement, économie d’exploitation, participation de la main‐d’œuvre pénitentiaire, etc.
VERSIONS
- Version archivée 2 de mai 2012 par René ELADARI
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3. Choix d’implantation des sites
3.1 Localisation d’un établissement par rapport à la ville
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Maison d’arrêt
L’implantation des maisons d’arrêt est guidée, au départ, par la situation du tribunal dont elles dépendent : les liaisons quotidiennes liées à l’instruction des dossiers nécessitent de fréquents déplacements pour les prévenus ; ceux‐ci seront facilités par le raccourcissement des distances, d’où la répartition des sites sur la carte pénitentiaire.
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Centre de détention
Les établissements pour courtes peines voient leur implantation liée essentiellement au problème du travail et des visites, sans oublier le souhait de localisation de la détention à proximité du domicile d’origine du détenu ; le voisinage d’une ville aux activités industrielles et associatives importantes sera recherché.
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Maison centrale
Les établissements pour longues peines posent à la fois le problème de l’activité industrielle et celui de la sécurité ; la vie associative n’est pas pour autant négligée. Leur implantation est choisie sur l’ensemble du territoire métropolitain de la France.
3.2 Données économiques. Choix du site
Quand le ministère veut construire un établissement pénitentiaire, il se heurte à deux problèmes :
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le rejet de ce genre d’établissement par les grandes villes pour des raisons de sécurité, alors que les villes de petite ou moyenne importance les acceptent plus facilement du fait des retombées économiques (création d’emplois) ;
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la compétition avec les entreprises et sociétés du domaine privé, pour l’acquisition de terrains en zone urbaine, qui a le plus souvent conduit à rejeter les établissements pénitentiaires en périphérie des villes (figure 6) ; cependant, on peut citer le cas de la maison d’arrêt des Hauts-de-Seine, à Nanterre (figure 7), implantée sur une friche industrielle abandonnée par le SEITA, en dépit de l’opposition de la commune...
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BIBLIOGRAPHIE
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(1) - Architecture et justice, deux siècles d’évolution. - Ministère de la Justice, direction de l’Administration générale et de l’Équipement, sous-direction de l’Équipement, 72 p. (1988).
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(2) - Architecture et Prisons. - Rapport présenté à Monsieur le Garde des Sceaux par la Commission d’étude, 112 p., mars 1985.
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(3) - FOUCAULT (M.) - Surveiller et punir. Naissance de la prison. - NRF Gallimard, 315 p. (1975-1982).
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