Présentation
Auteur(s)
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Maurice NOVARINA : Membre de l’Institut - Architecte en Chef des Bâtiments Civils et des Palais Nationaux - Ingénieur de l’École Spéciale des Travaux Publics (ETP)
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Jean‐Pierre BAYARD : Ingénieur de l’École Spéciale des Travaux Publics (ETP) - Docteur ès Lettres d’Université - Écrivain
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Lire l’articleINTRODUCTION
Existe‐t‐il une architecture religieuse ? Des arts religieux ? Un art chrétien ? L’art n’est‐il pas une évocation des valeurs sacrées qui sont éternelles ? S’il y a un art chrétien, c’est‐à‐dire un art qui prend son inspiration dans le dogme chrétien, doit‐il avoir une forme aux canons impératifs, intangibles ? Quelles formes et quelles qualités spirituelles doit‐il recevoir ? Comment définir, et même imposer, des fonctions plastiques ? En réalité, l’art religieux évolue en reflétant l’esprit de l’époque dans laquelle il s’épanouit.
Dans la plaquette Les églises modernes , Pierre Pinsard note que notre époque réalise de grands bâtiments industriels, des usines qui ont de grandes qualités et il ajoute : « il ne faut pas craindre son siècle, mais nous pensons au contraire qu’il faut s’engager résolument, non pas à contre‐courant, mais avec le courant dans le but de remettre les choses à leur vraie place, en proclamant la primauté du spirituel ».
Ni style, ni technique, ni règle imposés pour construire, mais une prise de conscience qui illumine l’architecture religieuse, l’art royal.
Comme pour tout autre édifice, il existe des contraintes : les règles de l’urbanisme, de l’économie, de la sociologie voisinent avec les règlements administratifs.
Il faut aussi bien connaître les nouveaux matériaux. En 1922, les frères Perret, au Raincy, montrent les ressources du béton armé ; à Ronchamp, en 1955, Le Corbusier crée des formes vivantes et profilées. Cet art vivant, au service de la liturgie, doit suivre l’évolution des communautés chrétiennes, se plier aux nouveaux concepts dégagés par le Concile Vatican II.
Notre société diffère de celles des siècles passés ; notre architecture doit s’intégrer dans un nouveau concept, refléter notre monde environnant tout en lui communiquant une énergie qui le fait participer aux plus hautes et aux plus nobles aspirations qui sont éternelles.
En dehors de l’apport de nos techniques, de nos connaissances de métier, nous devons dégager la spiritualité de l’architecture religieuse, quel que soit le pays. Le sacré baigne la vie, imprègne les gestes et l’esprit de tout créateur ; toute imagination créatrice s’oriente vers un système de valeurs qualificatives.
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5. Harmonie du temple. Son orientation
Tout édifice sacré reflète l’ordre cosmique ; ses proportions reproduisent analogiquement les structures du monde. Le temple, élevé pour honorer la divinité, est conçu sur le plan du corps humain, l’homme étant lui‐même l’image du créateur. Les dimensions du sanctuaire, tant en plan qu’en volume, s’établissent sur des rapports avec notre structure ; il y a une profonde correspondance entre le cosmos, l’être humain et le temple. Le même module, qui varie d’une église à l’autre, sert de base dans toutes les parties de l’édifice et l’harmonise ; cet étalon discernable, aussi bien en plan qu’en élévation, donc dans tout le volume, est établi à partir de figures géométriques simples, obtenues par l’emploi de la règle et du compas. Dans les cercles, les carrés, s’inscrivent des triangles, des polygones, qui ont ainsi une divine proportion. Le nombre d’or, qui découle des proportions du corps humain et des figures que l’on rencontre dans la nature, rythme cet ouvrage construit en hommage à la divinité.
La lumière symbolise la nature même de la divinité. Toutes les doctrines, tous les mystères, toutes les initiations recherchent la lumière.
L’abbé Auber écrit : « Il faut bien conclure à la nécessité liturgique de l’orientation pour une église catholique. On sait donc pourquoi cette loi se rattache à toutes les constructions anciennes. Mais il ne suffit pas à l’Église que cette loi ait été portée et suivie autrefois : son esprit demeurant le même, elle exige toujours le même respect pour ses pensées et rien n’autoriserait aujourd’hui l’oubli et, à plus forte raison, le mépris de ses saintes prescriptions ».
Toute forme émet des forces vibratoires : ainsi l’orientation d’un objet joue un rôle important.
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