Présentation
NOTE DE L'ÉDITEUR
Cet article est une mise à jour de l'article de Francis Moran, Docteur de l'Institut national polytechnique de Toulouse, directeur scientifique de la société Henkel Concorde.
RÉSUMÉ
Un inhibiteur de corrosion est une substance chimique qui, présente à une concentration appropriée dans un système de corrosion, diminue la vitesse de corrosion sans changer notablement la concentration en agent corrosif.
Les inhibiteurs de corrosion sont rarement utilisés seuls. Ils sont souvent associés à des inhibiteurs d’entartrage, des produits modifiant sensiblement le milieu (pH et conductivité principalement) et des biocides. L’emploi de ces produits a souvent un effet direct ou indirect sur les processus d’inhibition de la corrosion. Leur rôle et leur mode d’action seront présentés aux paragraphes correspondants.
Enfin, l’emploi d’un inhibiteur doit être conforme à la législation en vigueur. Nous préciserons chaque fois que nécessaire les textes à consulter.
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Lire l’articleAuteur(s)
-
Jean LÉDION : Docteur en chimie métallurgique - Docteur d'État ès sciences physiques
-
Philippe BLÉRIOT : Directeur technique de BKG Water Solutions France
INTRODUCTION
La corrosion dans les circuits d'eau industriels ou dans les réseaux d'eau dans le secteur tertiaire est la cause de dépenses importantes de maintenance.
L'utilisation d'inhibiteurs de corrosion est destinée à diminuer ces coûts en augmentant la durabilité des équipements présents dans ces circuits.
Un inhibiteur de corrosion, selon les termes de la norme ISO 8044, est une substance chimique qui, présente à une concentration appropriée dans un système de corrosion, diminue la vitesse de corrosion sans changer notablement la concentration en agent corrosif .
Les produits chimiques utilisés pour le traitement des eaux ne sont pas tous des inhibiteurs de corrosion. On utilise également des inhibiteurs d'entartrage, des produits modifiant sensiblement le milieu (pH, teneur en oxygène et conductivité principalement) et des biocides. L'emploi de ces produits a souvent un effet direct ou indirect sur les processus d'inhibition de la corrosion. Leur rôle et leur mode d'action seront présentés aux paragraphes correspondants.
Parmi les installations traitées, on distingue :
-
les générateurs de vapeur et circuits annexes (vapeur, condensats) ;
-
les circuits de refroidissement ;
-
les circuits d'eaux fermés (chauffage, eau glacée, refroidissement fermé) ;
-
les réseaux d'eaux chaudes et froides sanitaires ;
Enfin, l'emploi d'un inhibiteur doit être conforme à la législation en vigueur, en particulier lorsque le circuit traité engendre un rejet dans le milieu extérieur. Nous préciserons chaque fois que nécessaire les textes à consulter.
MOTS-CLÉS
VERSIONS
- Version archivée 1 de juin 2006 par Francis MORAN
- Version archivée 3 de juil. 2019 par Jean LÉDION, Philippe BLÉRIOT
- Version courante de déc. 2023 par Jean LÉDION, Philippe BLÉRIOT
DOI (Digital Object Identifier)
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5. Contrôle des traitements. Suivi de la corrosion
5.1 Contrôle de l'encrassement
5.1.1 Mesure directe aux bornes de l'échangeur
Cette méthode consiste à réaliser un bilan thermique aux bornes de l'échangeur par l'intermédiaire de mesure de températures d'entrée et de sortie de chacun des fluides.
La transmission de chaleur par conduction, à travers une paroi, est directement proportionnelle au coefficient de conductibilité total K (W · m–2 · K–1) :
avec :
- F :
- (W) flux thermique,
- S :
- (m2) surface,
- ΔT :
- (K) écart de température.
Le rapport 1/K représente la résistance R de passage au flux thermique. Cette résistance dépend du matériau utilisé. En présence de dépôt, les résistances s'ajoutent. Pour un matériau de conductivité thermique λ (tableau 8) et d'épaisseur « e », sa résistance thermique sera R = e/λ.
-
Résistance thermique d'encrassement ou fouling factor :
La relation Rf = (1/K) échangeur sale – (1/K) échangeur propre définit la résistance thermique d'encrassement ou fouling factor.
Cette donnée, calculée à partir du relevé des températures et des caractéristiques de l'échangeur, permet de suivre directement l'évolution de l'encrassement et d'intervenir avant la « panne ».
5.1.2 Mesure à l'aide d'une sonde
Dans ce cas, l'apparition...
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BIBLIOGRAPHIE
-
(1) - MORAN (F.) - Traitement des eaux. - Éditions Parisiennes, Paris (2002).
-
(2) - BAECKEROOT (G.), BEZARD (J.M.), RAOULT (M.), TAFFARD (Y.), MORAN (F.) - La vapeur mode d'emploi. - Éditions Parisiennes, Paris (2003) http://www.edipa.fr et http://www.e-delta.com.
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(3) - DORE (M.) - Chimie des oxydants et traitement des eaux. - Technique et Documentation – Lavoisier, Paris (1989).
-
(4) - POURBAIX (M.) - Atlas d'équilibres électrochimiques. - Gauthier-Villars et Cie éditeurs, Paris (1963).
-
(5) - LEGRAND (L.), POIRIER (G.), LEROY (P.) - Les équilibres carboniques et l'équilibre calco-carbonique dans les eaux naturelles. - Collection AGHTM, Eyrolles, Paris (1981).
-
(6) - HISSEL (J.) - La chimie des eaux. - Cebedoc, Liège (1975).
- ...
DANS NOS BASES DOCUMENTAIRES
-
Chimie de l'eau et corrosion dans les réacteurs à eau sous pression (REP).
ANNEXES
Manifestations
Journées informations eaux organisées tous les deux ans par l'APTEN (Association des professionnels de l'eau et des nuisances) à l'ENSIP (École nationale supérieure d'ngénieurs de Poitiers). http://www.apten.org.
Eurocorr organise chaque année dans une grande ville européenne par la Fédération européenne de corrosion (EFC). http://www.efcweb.org
Pour plus d'informations, contacter le Cefracor : http://www.cefracor.org./Commission "Inhibiteurs et traitements des eaux"
Le Cefracor organise de nombreuses journées d'étude et de formation, ainsi que des écoles thématiques.
L'Association Scientifique Européenne pour l'Eau et la Santé (ASEES) organise deux manifestations par an sur la problématique de l'eau. Elle publie l'« European journal of water quality » et « Les cahiers de l'ASES ». http://www.asees.fr
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