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Article

1 - RÔLE DES ÉLÉMENTS D’ALLIAGE SUR LES PROPRIÉTÉS

2 - TÔLES FER-SILICIUM À GRAINS NON ORIENTÉS

3 - TÔLES FER-SILICIUM À GRAINS ORIENTÉS

4 - TÔLES FER-SILICIUM DE FAIBLES ÉPAISSEURS

5 - NORMALISATION DES TÔLES MAGNÉTIQUES COMMERCIALISÉES

6 - CONCLUSION

| Réf : D2110 v1

Tôles fer-silicium à grains orientés
Alliages fer-silicium

Auteur(s) : Jean-Claude BAVAY, Jean VERDUN

Date de publication : 10 déc. 1991

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Auteur(s)

  • Jean-Claude BAVAY : Docteur ès Sciences Physiques - Directeur du Centre de Recherches d’Isbergues UGINE SA - Responsable des Recherches Tôles Magnétiques UGINE SA

  • Jean VERDUN : Ingénieur INP Grenoble - Responsable Développement. Tôles magnétiques. GIE USINOR Aciers Électriques

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INTRODUCTION

L’aimantation des substances ferromagnétiques constitue encore aujourd’hui la seule source d’induction magnétique économiquement acceptable. De ce fait, la tôle magnétique Fe-Si est le matériau essentiel pour la production, le transport et la transformation de l’énergie électrique. Deux grandes familles de tôles magnétiques sont utilisées pour la réalisation des circuits magnétiques des équipements électriques dont le principe de construction est basé sur l’action d’un champ magnétique.

Les tôles à grains orientés (GO) servent presque exclusivement à la construction des transformateurs. Découvertes dans les années 30, produites industriellement à partir des années 40 aux États‐Unis et à partir des années 50 en Europe, elles n’ont jamais cessé, depuis, de progresser sur le plan des performances magnétiques et font figure, aujourd’hui, de matériau noble. C’est la texture qui leur confère des propriétés magnétiques exceptionnelles quand les lignes d’induction sont parallèles à la direction de laminage, qui est la direction de facile aimantation. Le taux de réussite de cette texture, appelée texture de Goss du nom de son inventeur ou cube sur arête ou {100} <001> en notations cristallographiques, était initialement médiocre. Il s’est constamment amélioré grâce à de nombreux travaux scientifiques et à des mises au point industrielles qui se poursuivent encore aujourd’hui. La texture atteint maintenant un degré de perfection probablement inégalé dans l’ensemble des produits industriels, puisque la désorientation moyenne des grains qui composent une tôle de la meilleure qualité est inférieure à 5o.

Le prestige des tôles GO a largement éclipsé celui des autres tôles magnétiques, qualifiées, par opposition, de non orientées (NO). Parmi ces tôles NO, on trouve une grande variété de produits répondant à des besoins divers. Mais il faut surtout bien se garder de considérer ces tôles NO comme un sous-produit des tôles magnétiques.

Les tôles GO et les tôles NO correspondent en réalité à des utilisations entièrement distinctes. Les tôles magnétiques NO sont surtout utilisées pour la construction des machines tournantes (alternateurs, générateurs, moteurs...) alors que les tôles GO constituent les circuits magnétiques des machines statiques (transformateurs de puissance ou de distribution). Il n’y a pas concurrence entre elles, mais complémentarité. On ne saurait se passer de tôles NO en construction électrique. La consommation de tôles NO est trois à quatre fois plus importante que celle de tôles GO.

  • Dans une machine électrique, le circuit magnétique permet des échanges d’énergie entre les champs électriques et les champs magnétiques par l’intermédiaire de la loi de Faraday :

    avec :

    v
     : 
    force électromotrice induite
     : 
    vitesse de variation du flux d’induction magnétique .

    Pour le constructeur électricien, le matériau le plus intéressant est celui qui est capable de transporter le flux d’induction magnétique maximal au moindre coût. C’est pourquoi, il évalue l’efficacité intrinsèque d’un matériau magnétique selon deux paramètres principaux :

    • d’une part, le niveau d’induction accessible, qui est limité par la polarisation magnétique à saturation  ; cette grandeur caractéristique du matériau doit être aussi élevée que possible, car elle influence directement l’induction de travail, c’est‐à‐dire la puissance volumique de la machine ;

    • d’autre part, les pertes totales massiques, qui accompagnent inévitablement le passage du flux, entraînant un échauffement de la machine et par conséquent, une diminution du rendement.

    Pour réduire les pertes par courants induits générés par les variations du flux d’induction, l’emploi de circuits magnétiques massifs est à proscrire. Les circuits réalisés par empilement de feuilles de faible épaisseur ne sont efficaces que si les tôles superposées sont isolées électriquement l’une de l’autre.

  • Un matériau magnétique doux pour usage électrotechnique se caractérise par quatre constantes, fonction de la composition de l’alliage, qui sont :

    • la polarisation magnétique à saturation   ;

    • la résistivité électrique ρ ;

    • la constante d’anisotropie magnétocristalline K1 ;

    • la constante de magnétostriction λ100 .

    Le matériau idéal serait celui qui posséderait une polarisation magnétique à saturation 1.2.1 et une résistivité électrique 1.1.3 très élevées et, simultanément, des constantes d’anisotropie magnétocristalline 1.2.3 et de magnétostriction 1.2.4 voisines de zéro. Afin de s’approcher du matériau idéal, il est possible, par addition d’éléments d’alliage au fer, de modifier les constantes du matériau.

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DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v1-d2110


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3. Tôles fer-silicium à grains orientés

3.1 Fabrication

L’emploi des procédés de coulée continue dans le domaine de la production des tôles à grains orientés présente divers avantages techniques et économiques tels que :

  • une homogénéité de la composition chimique des brames dans le sens longitudinal ;

  • une productivité accrue due à la simplification des opérations et à l’économie de main-d’œuvre.

La figure 27 donne le schéma de principe de la fabrication des tôles à grains orientés classiques à partir des brames produites par coulée continue. Les différentes étapes de cette production particulièrement complexe sont d’abord détaillées sur le plan technique, puis sur le plan de leurs objectifs métallurgiques.

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3.1.1 Laminage à chaud

En France, l’acier à grains orientés est élaboré par la société Ugine SA à Isbergues. Il est coulé en continu [(1), figure 27] sous forme de brames qui sont ensuite laminées à chaud sur le train à bandes de Dunkerque [12]. Le transport des brames chaudes est effectué dans des wagons calorifugés. Il est en effet indispensable de maintenir les brames au‐dessus de la température de transition de résilience pour éviter leur rupture par choc. Le silicium (figure 26) et le carbone sont des éléments fragilisants.

Les brames sont réchauffées à haute température, entre 1 350 et 1 400 oC. La calamine, générée par l’oxydation, est composée en grande partie de fayalite Fe2SiO4 , à basse température de fusion (1 205 oC), qui s’associe avec FeO pour donner un mélange eutectique qui fond à 1 170 oC. Il y a donc fusion de la calamine et formation, par refroidissement, de laitier qui encrasse le four de réchauffage. L’emploi d’un revêtement réfractaire à base de silice et de carbure de silicium a été proposé pour limiter l’oxydation des brames qui conduit à des baisses de rendement thermique et à une diminution...

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