Présentation

Article

1 - PRINCIPAUX DÉCHETS CONCERNÉS

  • 1.1 - Déchets agricoles et agroalimentaires
  • 1.2 - Déchets ménagers et assimilés

2 - MÉTABOLISMES ÉNERGÉTIQUES ET LEURS INCIDENCES

  • 2.1 - Aspects théoriques
  • 2.2 - Respiration aérobie
  • 2.3 - Respiration anaérobie et fermentations
  • 2.4 - Incidences pratiques

3 - COMPOSTAGE

4 - MÉTHANISATION

5 - AUTRES TRAITEMENTS

  • 5.1 - Fermentations alcooliques
  • 5.2 - Traitement de déchets industriels non agroalimentaires

| Réf : G2060 v2

Compostage
Traitement biologique des déchets

Auteur(s) : Rémy BAYARD, Rémy GOURDON

Date de publication : 10 janv. 2010

Pour explorer cet article
Télécharger l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !

Sommaire

Présentation

Auteur(s)

  • Rémy BAYARD : Maître de conférences à l'Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon - Chercheur au laboratoire de génie civil et d'ingénierie environnementale (LGCIE)

  • Rémy GOURDON : Professeur à l'INSA de Lyon - Chercheur au LGCIE

Lire cet article issu d'une ressource documentaire complète, actualisée et validée par des comités scientifiques.

Lire l’article

INTRODUCTION

Le principe général des traitements biologiques est d'exploiter certaines activités microbiennes en les stimulant de manière contrôlée afin soit de réduire les nuisances potentielles des déchets (odeurs, risques sanitaires, caractère polluant au sens large du terme), soit de les valoriser sous forme énergétique ou sous forme matière. De ce fait, les procédés biologiques sont en pratique généralement utilisés pour le traitement de déchets essentiellement organiques présentant un caractère biodégradable , à savoir notamment les déchets associés à l'exploitation ou à la consommation de la biomasse (sous-produits d'élevage, de cultures, d'industries agroalimentaires ; fraction organique des ordures ménagères). Cependant, la versatilité et la diversité des micro-organismes sont telles que ce domaine d'application principal n'est pas exclusif d'autres applications à des déchets industriels organiques, voire minéraux (boues d'hydrocarbures, résidus miniers, etc.), bien que le recours à des techniques physico-chimiques ou thermiques soit alors complémentaire ou concurrent d'un traitement biologique éventuel.

Cet article aborde uniquement le traitement des déchets solides ou boueux, que nous définirons ici comme possédant un taux de matières sèches respectivement supérieur à 15 % de la masse brute pour les déchets dits « solides », et compris entre environ 3 et 15 % en masse pour les déchets dits « boueux ». Le cas des effluents liquides (eaux usées, effluents de procédés) ou gazeux, dont les traitements sont présentés par ailleurs dans ce volume, n'est donc pas discuté ici.

Le document propose, dans un premier temps, un rapide tour d'horizon des principaux types de déchets ou sous-produits susceptibles d'être traités par voie biologique, puis présente les différentes activités microbiennes (métabolismes) qu'il est envisageable de stimuler pour traiter ces déchets, c'est-à-dire pour réduire leur caractère polluant ou les valoriser. La présentation des différents types de métabolismes microbiens permet de mieux comprendre les incidences pratiques de ces aspects fondamentaux et, notamment, les intérêts et inconvénients respectifs des traitements biologiques aérobies et anaérobies, ainsi que les paramètres généraux de fonctionnement. Ainsi, le compostage (traitement aérobie) est un traitement relativement rapide visant à une stabilisation du déchet et à sa valorisation matière, alors que les traitements anaérobies (méthanisation ou fermentations alcooliques), souvent plus longs, permettent une valorisation énergétique.

Les procédés de traitement biologique des déchets organiques sont des techniques robustes bien éprouvées en pratique dans leurs domaines d'application privilégiés. Ils n'exigent pas de technologies sophistiquées et sont donc relativement peu onéreux à mettre en œuvre. Cependant, un certain savoir-faire est nécessaire pour une mise en œuvre efficace et pérenne, notamment concernant la bonne adéquation entre les matériels techniques utilisés, les conditions opératoires, le ou les déchets traités, le contexte socio-économique et technique, et les objectifs fixés au traitement.

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

VERSIONS

Il existe d'autres versions de cet article :

DOI (Digital Object Identifier)

https://doi.org/10.51257/a-v2-g2060


Cet article fait partie de l’offre

Chimie verte

(163 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Présentation

3. Compostage

3.1 Objectifs et principe

Le compostage est un traitement biologique de déchets organiques permettant de poursuivre un ou plusieurs des objectifs suivants :

  • stabilisation du déchet pour réduire les pollutions ou nuisances associées à son évolution biologique ;

  • réduction de la masse du déchet ;

  • production d'un compost valorisable comme amendement organique des sols.

La mise en œuvre du compostage comporte généralement deux étapes biologiques (figure 1), auxquelles s'ajoutent des prétraitements et posttraitements éventuellement nécessaires (broyages, mélange avec d'autres produits, tris, etc.).

La première étape biologique, dite de « fermentation chaude », répond aux deux premiers objectifs de stabilisation du déchet et de réduction de sa masse. Sa dénomination est en fait un abus de langage puisque le terme « fermentation » désigne en toute rigueur un processus microbiologique anaérobie comme indiqué au paragraphe 2.3. Au cours de cette étape, la matière organique la plus facilement biodégradable du déchet est oxydée par des micro-organismes aérobies qui consomment de l'oxygène et libèrent de la chaleur. On assiste donc, si le déchet est suffisamment biodégradable et aéré et que les pertes thermiques sont réduites (§ 3.3.1.3), à une élévation de la température qui peut atteindre 70 °C, voire davantage. Pour de nombreux déchets de biomasse, on enregistre une dégradation d'environ 30 à 40 % de la masse qui s'accompagne d'une réduction d'environ 50 % du volume. La durée de cette première étape varie de quelques jours à quelques semaines...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 94% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Chimie verte

(163 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS

Lecture en cours
Compostage
Sommaire
Sommaire

BIBLIOGRAPHIE

  • (1) - ADEME -   Les déchets en chiffres  -  Données et références. http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id0=45128&p1=00&p2=05&ref=17597, 14 p. (novembre 2007).

  • (2) - ADEME -   La collecte sélective et le traitement biologique des biodéchets des ménages  -  État de l'art et retour d'expériences. Coll. Connaître pour agir. ADEME Éditions, Paris. ISBN 2-86817-527-9 (2001).

  • (3) - OTV -   Traiter et Valoriser les boues  -  Ouvrage collectif. Collection OTV. Paris. Éditions Lavoisier. ISBN 2-9511059-0-8. 457 p. (1997).

  • (4) - ADEME -   Les boues d'épuration municipales et leur utilisation en agriculture  -  Rapport du Comité national sur l'épandage des boues d'épuration (CNB). http://www.ademe.fr/partenaires/Boues/ (2006).

  • (5) - BAYARD (R.), GOURDON (R.), THIERY (L.) -   Aide à la définition des déchets dits biodégradables, fermentescibles, méthanisables, compostables  -  Rapport final, Association RE.CO.R.D., Contrat n° 00-0118/1A, 151 p. http://www.record-net.org/site/etudes/record00-0118_1A.pdf...

Autres traités

BOEGLIN (J.-C.) - Inventaire des traitements d'eaux résiduaires - [J 3 940]. Génie des procédés, volume J 2III (1997).

BOEGLIN (J.-C.) - Traitements biologiques des eaux résiduaires - [J 3 942]. Génie des procédés, volume J 2III (1998).

GAID (A.) - Traitement des eaux usées urbaines - [C 5 220]. Construction, volume C 9 (1999).

MATHIEU-ANDRE (C.) - Maîtrise de la consommation d'eau et des rejets des IAA - [F 1 450]. Agroalimentaire, volume F 1 (2000).

MOLETTA (R.) - Traitement des effluents de la filière laitière - [F 1 501]. Agroalimentaire, volume F 1 (1999).

NAVARRO (A.) - Gestion et traitement des déchets - [C 4 260]. Construction, volume C 8 (1993).

HAUT DE PAGE

2 Normes et standards

NF U44-095 - (05-2002) - Amendements organiques – Compost contenant des matières d'intérêts agronomique, issues du traitement des...

Cet article est réservé aux abonnés.
Il vous reste 95% à découvrir.

Pour explorer cet article
Téléchargez l'extrait gratuit

Vous êtes déjà abonné ?Connectez-vous !


L'expertise technique et scientifique de référence

La plus importante ressource documentaire technique et scientifique en langue française, avec + de 1 200 auteurs et 100 conseillers scientifiques.
+ de 10 000 articles et 1 000 fiches pratiques opérationnelles, + de 800 articles nouveaux ou mis à jours chaque année.
De la conception au prototypage, jusqu'à l'industrialisation, la référence pour sécuriser le développement de vos projets industriels.

Cet article fait partie de l’offre

Chimie verte

(163 articles en ce moment)

Cette offre vous donne accès à :

Une base complète d’articles

Actualisée et enrichie d’articles validés par nos comités scientifiques

Des services

Un ensemble d'outils exclusifs en complément des ressources

Un Parcours Pratique

Opérationnel et didactique, pour garantir l'acquisition des compétences transverses

Doc & Quiz

Des articles interactifs avec des quiz, pour une lecture constructive

ABONNEZ-VOUS