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Auteur(s)
-
Mathias MEISSER : Ingénieur des Arts et Manufactures - Consultant en acoustique du bâtiment
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Lire l’articleINTRODUCTION
En France, la réglementation relative à la limitation du bruit dans les bâtiments fixe des exigences correspondant à une qualité acoustique minimale en fonction de la destination des constructions. C’est au maître d’ouvrage de prendre en considération des circonstances particulières et éventuellement de demander que soient réalisées des performances supérieures aux exigences réglementaires. Cela devrait être notamment le cas lorsque le bâtiment prévu est situé dans un environnement particulièrement calme.
La réglementation ne traite que des constructions neuves, additions ou surélévations d’immeubles.
Les textes réglementaires relatifs aux caractéristiques acoustiques des bâtiments s’imposent à tous les constructeurs. Ces textes sont parsemés de termes qui ne sont pas toujours compris de tous : niveaux de pression acoustique, décibel, décibel A, intervalles d’octave centrés sur une fréquence, spectre de bruit, isolement acoustique normalisé pour un bruit rose à l’émission, isolement acoustique standardisé, niveau de pression du bruit de choc standardisé, durée de réverbération, aire d’absorption équivalente...
Pendant trente ans, période qui sépare la première réglementation acoustique applicable aux bâtiments d’habitation (14 juin 1969) de la dernière (30 juin 1999), les méthodes de prévision des performances acoustiques d’un bâtiment se sont affinées, mais le vocabulaire utilisé, les unités et les méthodes de calcul n’ont pas varié. Ainsi, les constructeurs ont pu se forger des réflexes permettant d’adapter les moyens à utiliser aux obligations de résultats.
En 2000, il a été nécessaire de « traduire » les performances des bâtiments et des éléments de construction en « langage européen » précisé dans des normes européennes. Il en résulte une modification de la terminologie acoustique, de l’expression des résultats et des modes de calcul. Il nous a paru indispensable que cette présentation de la réglementation acoustique des bâtiments montre les différences entre ce qui a été pratiqué pendant trente ans et ce qui doit être utilisé maintenant. Nous avons supposé toutefois que les notions de base, décibel, décibel A, spectre de bruit étaient déjà acquises par le lecteur.
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VERSIONS
- Version archivée 2 de févr. 2014 par Mathias MEISSER
- Version courante de nov. 2021 par Mathias MEISSER
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Niveaux de bruits d’équipements3. Niveaux de bruits de choc
Pour traiter les problèmes d’isolation acoustique vis-à-vis du bruit de choc, on utilise une machine à chocs normalisée que l’on place sur le sol dans un immeuble et on mesure le niveau de pression acoustique perçu dans le local de réception.
La machine à chocs comprend cinq marteaux de 500 g chacun, tombant sur le sol l’un après l’autre de 4 cm de hauteur, à raison de 10 coups par seconde. Elle n'est pas tout à fait représentative des impacts réels produits par la marche d'un individu, un déplacement de chaise ou une chute d’objet, mais elle a l'avantage de permettre des essais reproductifs. Rappelons que la reproductibilité est indispensable dès lors qu'il faut prévoir les dispositions à prendre afin d'atteindre un objectif fixé par un règlement ou une exigence contractuelle. Toutefois, on a pu constater que la hiérarchie des solutions testées à la machine à chocs est généralement proche de celle constatée pour les impacts réellement produits par les occupants des locaux.
Les textes réglementaires relatifs aux caractéristiques acoustiques des bâtiments (habitation ou tertiaire) limitent les niveaux de pression acoustique obtenus dans les locaux de réception, lorsque la machine à chocs fonctionne sur le sol de l’immeuble à n’importe quel endroit normalement accessible par les occupants, à l’extérieur du logement ou des locaux testés.
3.1 Les différentes voies de transmission du bruit de choc
Les impacts produits par la machine à chocs sur un plancher communiquent à la paroi une énergie très supérieure à celle qui correspondrait au choc d'une onde acoustique aérienne sur cette paroi. L'énergie de l'impact est propagée dans tout le plancher et dans les parois qui lui sont liées à une vitesse qui est celle du son dans les matériaux. Comme pour les bruits aériens, il y a une transmission directe par le plancher qui sépare deux locaux superposés et des transmissions latérales par les parois liées à ce plancher dans le local réception (figure 8).
Les chocs ne se transmettent pas seulement vers le local situé juste en dessous du local dans lequel ils sont produits (transmission verticale). Il faut également considérer la transmission vers les locaux voisins au même niveau (transmission horizontale) ou au niveau inférieur (transmission diagonale), voire au niveau supérieur (figure ...
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