Valérie WATHELET
Scientifique, groupe de chimie physique théorique et structurale (FUNDP-Namur)
La couleur d'un objet n'est pas liée à la matière de manière intrinsèque, elle est plutôt une perception, une interprétation de la lumière renvoyée ou absorbée par l'objet. Il convient donc d'étudier les colorants, très utilisés dans l'industrie (automobile, cosmétologie, chimie, bâtiment...), avec le plus grand soin. La méthode réside dans le fait de quantifier la couleur d'un colorant à partir du calcul de son spectre d'absorption. Les paramètres comme le spectre d'absorption du colorant, la densité spectrale de l'illuminant ainsi que la réflexion du support sont au cœur des modèles colorimétriques.
Il est aujourd’hui communément admis que la chimie quantique constitue une des nombreuses facettes de la chimie physique. Pour preuve, les applications de la chimie calculatoire en matière de génie des procédés sont nombreuses et variées : prédiction de données spectroscopiques et thermochimiques, développement de nouvelles molécules possédant une réactivité sélective, amélioration des procédés existants et élaboration de nouveaux processus... Ces méthodes de chimie quantique impliquent la description mathématique d'un système constitué de noyaux et d'électrons, constitutifs de la matière, et la résolution d'équations comme celle de Schrödinger. L’exemple des équations d’état illustre à la perfection la mise à disposition auprès des ingénieurs de concepts et de modèles originellement conçus par les théoriciens.