Jérôme PONS
Consultant en technologies et stratégies numériques et accompagnateur de projets culturels chez Music won’t stop - Ancien responsable du programme de tests d’interopérabilité (IOT) pour les réseaux fixes et mobiles (2009-2011) - Chef de projet Orange Media Player, Music Podcasts et Web TV (2007-2009) - Délégué à la normalisation 3GPP dans le groupe de travail RAN2 (2003-2007) chez Orange
La Release 8 constitue la première version du système EPS (Evolved Packet System), basé sur une architecture plate. Elle se caractérise notamment par l'introduction du réseau d'accès E-UTRAN (Evolved UTRAN) et du réseau cœur paquet évolué EPC (Evolved Packet Core). Tout comme le système UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) qui fut à son époque rétro-compatible avec les systèmes déjà déployés, l’EPS s’interface avec le système UMTS. D’autre part, l'Union Internationale des Télécommunications a fixé le cahier des charges de la 4e génération de systèmes de radiocommunications mobiles sous le nom d’IMT-Advanced, en y incluant, en plus de caractéristiques techniques, l’obligation d’une itinérance d’étendue mondiale et d’un interfonctionnement avec les réseaux d’accès existants.
Cet article complète le volet des technologies nécessaires à la transmission des contenus numériques en détaillant successivement la distribution (accès fixe, mobile cellulaire ou sans fil à Internet, réseau géré ou ouvert…) et la diffusion (télédiffusion, radiodiffusion…) des contenus numériques. Les caractéristiques des différentes normes en vigueur sont présentées dans des tableaux synthétiques.
Cet article ouvre le volet des technologies nécessaires à la transmission des contenus numériques depuis le studio de production jusqu'au consommateur final en détaillant successivement les étapes et les techniques de production (captation, montage, mixage, post-production), les normes de compression (textes numériques, pages Web, images fixes, contenus numériques audio et vidéo), la préparation des contenus pour la distribution et la diffusion (édition, métadonnées, formats-conteneurs) ainsi que la protection des contenus numériques (CAS, DRM).
Les frontières entre les acteurs de la chaîne de transmission et de valeur des contenus numériques (groupes de médias, opérateurs de services audiovisuels et de réseaux de télécommunications, fournisseurs de services Internet, constructeurs d'équipements électroniques) ont, en partie, perdu leur étanchéité. Avec la généralisation d'Internet et du protocole IP dans les architectures de transmission des contenus, la distribution «convergente» a imposé aux acteurs historiques le repositionnement de leurs activités. Cet état de l'art définit différents types de médias (presse écrite, édition, cinéma, radio, télévision) et présente trois écosystèmes (industries culturelles, industrie des télécommunications, et industrie de l'informatique et des équipements électroniques grand public), ainsi que le repositionnement «convergent» des acteurs historiques (France Télévisions, Radio France, Vivendi, Lagardère, Bertelsmann,Bouygues, Orange, Iliad, Microsoft, Apple?) entre eux et face aux fournisseurs de services Internet (Amazon, Google...) et aux réseaux sociaux (Facebook, YouTube, Twitter).
Le réseau radiomobile de troisième génération (3G) UMTS a été ouvert en France fin 2004 par les opérateurs SFR et Orange France sur la base de la première version de la norme, dite Release 99. La plupart des équipementiers ont basé leur première implémentation de l’UMTS sur la version Release 99 qui a également été plébiscitée par les opérateurs de réseaux mobiles de troisième génération. Mais que s’est-il passé depuis au 3GPP ? Cet article présente les grandes évolutions apportées à la Release 99 de l’UMTS en se focalisant tant sur le réseau d’accès et le réseau cœur que sur les services associés au système mobile de troisième génération.