Fernand PELLERIN
Professeur honoraire à l’Université Paris XI
Etudier la réactivité des molécules organiques est indispensable pour prévoir leur évolution sous l'influence de facteurs extérieurs, afin de définir leurs conditions et durée possible de stockage. Dans le cas particulier des médicaments, connaître la réactivité d'une molécule permet d'imaginer sa mécanique de dégradation dans l'organisme humain.
L'étude de la réactivité des molécules est indispensable dans les domaines pharmaceutique, cosmétique ou agroalimentaire, car elle permet l’identification des composés formés au cours de dégradation volontaire, la prévision de la durée de vie et la fixation de la date de péremption. Chaque protocole d’étude de stabilité s’adapte à l’objectif recherché, cependant les trois facteurs primordiaux restent la température, la lumière et l’air. A minima, l’étude aboutit à la mise en évidence des produits de dégradation, leur isolement et identification ainsi que l’établissement de leur toxicité. Après un bref rappel sur les cinétiques chimiques, l’article envisage, au travers d’exemples, l’influence de chacun des principaux facteurs impliqués dans la dégradation des molécules organiques.
Les réactions colorées ne sont plus à ce jour réservées à l’identification des molécules organiques. En effet, les applications de la colorimétrie, de la fluorimétrie et de la spectrophotométrie ultraviolette se multiplient, sans compter le développement de la biologie moléculaire. Le présent article débute par la présentation des techniques généralistes, avant de s’attarder sur celles permettant l’analyse fonctionnelle. Le principe de la réaction et son schéma réactionnel sont exposés avec les séquences et le suivi de l’indication de la coloration ou de la fluorescence obtenues. Pour terminer, sont abordés les développements récents, avec notamment la mise au point de sondes colorimétriques pour la détection d’oses.
La microextraction en phase solide (SPME) est une méthode d’extraction sans solvant qui permet de pré-concentrer des composés, le plus souvent à l’état de traces, dans des matrices complexes alimentaires, environnementales ou biologiques. Cet article présente les fondements théoriques de cette technique, sa mise en oeuvre et son optimisation. Ses avantages et ses inconvénients par rapport à d'autres techniques équivalentes sont expliqués. Et l'article se conclut avec quelques applications pratiques de microextraction en phase solide.