Christophe MARVILLET
Professeur du CNAM (Conservatoire national des arts et metiers) - IFFI-CNAM (Institut français du froid industriel et du génie climatique) Paris, France
L’impact des fluides frigorigènes de type HFC sur l’effet de serre est significatif. Il repose sur les éléments suivants :
L’objectif global de réduction des HFC dans le cadre de l’Accord de Kigali et des règlements européens F-Gas pourrait permettre une réduction de plus de 70 milliards de tonnes d’équivalent CO₂ d’ici 2050. Cela correspondrait à une contribution significative aux efforts mondiaux pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C ou 2 °C.
Ces données chiffrées montrent à quel point l’élimination progressive des HFC est cruciale pour atténuer l’impact des gaz à effet de serre sur le climat mondial.
Le déploiement de la norme EN 378 s’inscrit dans un contexte réglementaire, industriel, environnemental et technologique complexe. Voici les principaux éléments qui expliquent cette évolution.
Les objectifs de l’audit énergétique réglementaire sont d’orienter le propriétaire d’immeubles dans son choix de travaux de rénovation énergétique et de lui permettre de se mettre en conformité avec la nouvelle loi, notamment dans le cas de la location ou de la vente d’un bien très énergivore classé F ou G.
Cet audit devra ainsi permettre aux propriétaires de ce type de logements fortement consommateurs d’énergie de bénéficier de scénarios de travaux pour améliorer leurs performances énergétiques et environnementales, en complément du DPE.
La mise en place du décret BACS (Building Automation & Control Systems) vise à accompagner le décret tertiaire. Ce dernier a pour objectif une réduction drastique des consommations d’énergie à échéance 2030. Le décret BACS impose de mettre en place un système d’automatisation et de contrôle des bâtiments, d’ici au 1er janvier 2025 ; il concerne tous les bâtiments tertiaires non résidentiels pour lesquels le système de chauffage ou de climatisation, combiné ou non à un système de ventilation, a une puissance nominale supérieure à 290 kW. Pour les installations d’une puissance nominale supérieure à 70 kW, cette exigence devra être respectée d’ici au 1er janvier 2027.
Pour cela, le décret BACS impose pour les bâtiments tertiaires de :
Le décret BACS concerne tous les propriétaires des systèmes techniques présents dans un bâtiment tertiaire non résidentiel, neuf ou existant, si les équipements ont une puissance nominale supérieure à 290 kW (2025) ou 70 kW (2027). Ces systèmes comprennent tout équipement technique : chauffage, refroidissement, ventilation, production d’eau chaude sanitaire, éclairage, production d’électricité sur le site considéré, automatisation et contrôle des bâtiments.
La consommation d’énergie primaire de la France s’élève à 2 571 TWh en 2020 (en données non corrigées des variations climatiques). Le bouquet énergétique primaire réel de la France se compose de 40 % de nucléaire, 28 % de pétrole, 16 % de gaz naturel, 14 % d’énergies renouvelables et déchets et 2 % de charbon. À l’exception des énergies hydraulique, photovoltaïque et éolienne (qui représentent à elles trois une somme de 117 TWh), les énergies primaires sont dans un premier temps transformées en énergie thermique puis pour certaines en énergie mécanique et électrique. L’énergie finale alors consommée pour les usages du bâtiment, des transports et de l’industrie, est évaluée à près de 1 600 TWh annuels (année 2020).
Dans cette fiche, nous nous limitons aux usages thermiques strictement industriels (hors production d’électricité) pour les utilités et les procédés de transformation industrielle par l’intermédiaire de chaudières ou de fours.
Le temps de présence annuel des personnes est de 1 650 heures dans les bureaux ; une part significative de ce temps nécessite l’usage de luminaires. Par ailleurs, la durée de l’éclairage des parties communes est comprise entre 1 600 et 1 700 heures. Les espaces de bureaux seuls comprennent en France 53 500 luminaires (115 500 lampes et 85 500 ballasts) pour un ensemble de 82 400 luminaires (170 000 lampes et 122 500 ballasts) tous usages confondus, soit une densité de 0,2 luminaire par m². Seuls 6 % de cet ensemble de luminaires ont été rénovés.
Le flux énergétique moyen dans les locaux de bureaux est évalué à 15,7 W/m2, alors qu’avec les technologies récentes, le flux accessible, avec un même confort visuel, est de 7 W/m2.
Il est donc impératif de réduire ces consommations énergétiques associées à l’éclairage. Cette fiche vous aidera à maintenir voire à améliorer les niveaux de confort visuel requis tels que définis par la norme AFNOR NF X35-103 « Principes d’ergonomie applicables à l’éclairage des lieux de travail » et de mettre en place des technologies de lampes moins consommatrices en énergie.
La contribution à l’émission de gaz à effet de serre des dispositifs de production de froid, dont la plupart sont fondés sur l’évaporation d’un fluide – appelé fluide frigorigène – puis sur la compression et la condensation de la vapeur formée, est double :
Un ensemble d’obligations réglementaires s’appliquent depuis plusieurs années à l’activité de production de froid et tend à imposer des contraintes nouvelles pour les années à venir.
Les besoins en énergie thermique répondent aux exigences des procédés divers : séchage, concentration ou distillation, chauffage et apport thermique aux réacteurs chimiques. Ces besoins sont couverts pour 60 % par des combustibles fossiles (gaz, fioul, charbon), 30 % par l’énergie électrique et le reliquat pas des ressources diverses (renouvelables, biomasse…).
Au cours de ces processus, des quantités importantes de chaleurs sont libérées à plus bas niveau de température. Une part de cette chaleur est directement valorisée en étant réinjectée dans le procédé ou pour permettre un préchauffage des flux entrants ; une autre part est rejetée à l’atmosphère sans valorisation.
Pour valoriser ces pertes nettes, notamment en dessous de 200 °C, différentes technologies de valorisation énergétique sont envisageables. Au-delà de 200 °C, peu de technologies de valorisation sont disponibles, si ce n’est les récupérateurs thermiques.
Cette fiche doit vous permettre d’identifier les solutions techniques de valorisation.
La loi Élan pose un objectif de réduction des consommations énergétiques des bâtiments : -40 % en 2030, -50 % en 2040 et -60 % en 2050 par rapport à 2010 ou l’atteinte d’un seuil de performance énergétique défini pour chaque typologie de bâtiments.
À ce jour, tous les bâtiments existants à usage tertiaire de plus de 1 000 m² sont concernés. L’obligation de réduire les consommations d’énergie s’impose aux bailleurs comme à leurs locataires.
Pour respecter le décret tertiaire, il convient :
Vous exploitez une entreprise industrielle. Le poste associé à la consommation d’énergie représente un poids important dans le bilan financier. L’augmentation des coûts de l’énergie rend une analyse de ces consommations indispensable. Est-ce que la consommation d’énergie de l’entreprise se justifie ? Est-ce que cette énergie est utilisée à bon escient ?
Le plan de comptage s’inscrit dans le processus de management de l’énergie défini par la norme ISO 50001 dans la phase de « surveillance et mesurage » du processus d’amélioration continue du système de management de l’énergie.
Cette fiche pratique vous aidera à :
L’évaluation des économies d’énergie sur la période de suivi (période qui suit la mise en œuvre des modifications de l’installation et qui peut durer plusieurs années) est essentielle pour assurer un calcul des gains énergétiques et donc financiers obtenus ; cela doit également permettre dans le cas d’un CPE une juste rémunération des contractants. Pour autant, cette évaluation est une démarche complexe qui nécessite un dispositif méthodologique de référence : c’est l’objectif du protocole IPMVP.
Le protocole IPMVP (en français : protocole international de mesurage et de vérification de la performance énergétique) est destiné aux professionnels pour utilisation en tant que référence pour la préparation des rapports de suivi des économies générées dans le cadre des AEE/MCE (MCE, mesurage des consommations d’énergie) ou CPE.
Cette fiche pratique vous présente les étapes pour le déploiement de ce protocole. Il s’agit :
Dans l’entreprise ou les bâtiments dont vous avez la responsabilité, il est indispensable d’identifier les consommations énergétiques, que ce soit à partir des données de facturation ou des données issues d’un plan de comptage.
Cette fiche décrit la manière dont pourra s’articuler un processus d’audit énergétique dans lequel s’inscriront ces éléments d’information, afin de s’assurer de disposer des bons leviers d’amélioration de l’efficacité énergétique. Pour permettre l’analyse des données collectées, il conviendra notamment de :
Pour rendre le bâtiment plus économe en énergie tout en respectant les exigences réglementaires de confort et de qualité de l’air intérieur, différentes préconisations pour les architectures, les composants et les dispositifs de régulation doivent être faites et plusieurs techniques existent afin de réaliser un traitement d’air et une climatisation avec une faible consommation d’énergie.
Le traitement d’air dans un bâtiment permet de répondre aux exigences de différentes normes et plus particulièrement de la norme EN 16798, relative à la performance énergétique et la ventilation des bâtiments. Elle s’applique aux bâtiments non résidentiels.
Cette fiche aborde les différentes exigences de performances pour les systèmes de ventilation et de climatisation prévues par la norme EN 16798.
Vous souhaitez mettre en place un projet de transition énergétique dans votre entreprise. Pour réussir ce challenge, vous devez comprendre les enjeux de cette transition, c’est-à-dire optimiser la performance énergétique de votre site ainsi que son impact climatique. Vous devez également bâtir une stratégie à la hauteur de ces enjeux, c’est-à-dire l’intégration d’un ou plusieurs axes d’amélioration tels que la réduction de la consommation énergétique et l’adoption d’un mix énergétique pérenne.
Le dispositif CEE repose sur une obligation triennale de réalisation d’économies d’énergie en CEE (1 CEE = 1 kWh cumac d’énergie finale) imposée par les pouvoirs publics aux fournisseurs d’énergie (les « obligés »). Ces obligés – plus de 500 entreprises sur le territoire français – sont constitués des fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, carburant, etc.). Ceux-ci sont ainsi incités à promouvoir activement l’efficacité énergétique auprès des consommateurs d’énergie : ménages, collectivités territoriales ou professionnels.
Les CEE sont attribués, sous certaines conditions, par les services du ministère chargé de l’Énergie, aux acteurs éligibles réalisant des opérations d’économie d’énergie. Ces actions peuvent être menées dans tous les secteurs d’activités (résidentiel, tertiaire, industriel, agricole, transport, etc.), sur le patrimoine des éligibles ou auprès de tiers qu’ils ont incités à réaliser des économies d’énergie.
Cette fiche pratique s’adresse aux acteurs éligibles du secteur industriel et permet :
ARTICLE INTERACTIF
La plupart des secteurs industriels ont recours à l’utilisation du froid, citons l’industrie agroalimentaire, les industries de transformation et le traitement des déchets. Les fonctions associées à la réfrigération y sont nombreuses et très diversifiées.
ARTICLE INTERACTIF
La réfrigération dans le monde industriel se décline sous quatre aspects : le froid-procédé, le froid-maintien, le froid-sécurité et le froid-confort. Pour chaque application, la recherche de réduction des coûts énergétiques est devenue incontournable.
ARTICLE INTERACTIF
Connaissez-vous la variété des fluides caloporteurs présents sur le marché ? Les applications industrielles pour le refroidissement de procédés à température inférieure à l’ambiante sont nombreuses. La sélection de ce fluide est le résultat d’un processus complexe d’évaluation de divers paramètres et critères.
ARTICLE INTERACTIF
Au-delà de leur fonction, les fluides caloporteurs doivent respecter bon nombre de contraintes techniques, environnementales et économiques. Eau, fluide organique ou sel fondu, les fluides vont bientôt contenir des nanoparticules, ce qui leur permettra d’augmenter leur conductivité thermique.
ARTICLE INTERACTIF
Découvrez les performances énergétiques des différents fluides frigoporteurs, les traditionnelles saumures mais aussi ceux à faible impact environnemental. Les frigorigènes bi-phasiques liquide-solide, notamment les coulis, devraient connaître un développement industriel dans les prochaines années.
Connaissez-vous la variété des fluides caloporteurs présents sur le marché ? Les applications industrielles pour le refroidissement de procédés à température inférieure à l’ambiante sont nombreuses. La sélection de ce fluide est le résultat d’un processus complexe d’évaluation de divers paramètres et critères.
Découvrez les performances énergétiques des différents fluides frigoporteurs, les traditionnelles saumures mais aussi ceux à faible impact environnemental. Les frigorigènes bi-phasiques liquide-solide, notamment les coulis, devraient connaître un développement industriel dans les prochaines années.
La réfrigération d’un corps, d’un procédé... est un processus d’abaissement de température de ce produit ou de ce procédé au-dessous de la température ambiante. Ce processus endothermique peut mettre en œuvre des dispositifs technologiques variés. Il suppose également un niveau de température du procédé compris entre le zéro absolu et la température ambiante. Les domaines traditionnels d’emploi de la réfrigération sont le conditionnement de l’air pour le confort des êtres vivants et le bon fonctionnement des équipements industriels sophistiqués, le refroidissement ou la congélation après récolte, la transformation et l’entreposage de produits alimentaires les procédés de transformation de produits par refroidissement, condensation, congélation, cristallisation…
La plupart des secteurs industriels ont recours à l’utilisation du froid, citons l’industrie agroalimentaire, les industries de transformation et le traitement des déchets. Les fonctions associées à la réfrigération y sont nombreuses et très diversifiées.