Jean-Claude KRAPEZ
Ingénieur de recherche à l’Office National d’Études et de Recherches Aérospatiales - Ingénieur et Docteur de l’École Centrale de Paris
Sont recensés deux types de méthodes de contact, selon la manière dont la perturbation thermique est assurée, par mise en contact, ou par une source de chaleur extérieure. De même, ces méthodes peuvent être classées suivant la grandeur mesurée : la température, le flux, ou les deux à la fois. Les études de sensibilité aux paramètres donnent des résultats très convenables, toutefois l'estimation de l'effusivité de ces méthodes (la capacité à échanger de l'énergie thermique avec son environnement) reste difficile, car affectée par les erreurs de mesure.
L'effusivité thermique est directement proportionnelle à la densité de flux à apporter à la surface d'un matériau pour que sa température s'élève d'une valeur donnée. Cet apport d'énergie peut s'effectuer de manière radiative, dans le visible et le proche infrarouge, ce qui possible avec des techniques photothermqiues comme la technique photoacoustique, photopyroélectrique, par microscopie à photoréflexion... Les matériaux concernés sont alors les matériaux homogènes, avec revêtement, à gradient d'effusivité et les liquides.
L’effusivité intervient dans les processus de conduction thermique variables dans le temps. Cette propriété thermique caractérise la tenue des matériaux aux chocs thermiques, lors des opérations de trempe, d’usinage ou de laminage. Plus concrètement, elle renseigne sur la capacité d’un corps à modifier sa température lors d’un apport d’énergie thermique non uniforme. Elle joue un rôle important dans des secteurs variés autres que métallurgiques, comme la chaîne du froid alimentaire ou la variation jour/nuit de la température du sol.