Audrey KERDUDO
Docteur en sciences - Ingénieur de recherche, Université Nice-Sophia Antipolis - Ingénieur chimiste, École nationale supérieure de chimie de Rennes - Institut de chimie de Nice, Université de Nice-Sophia Antipolis
Les produits cosmétiques sont de plus en plus riches en actifs innovants et performants. En parallèle, les exigences du contrôle qualité de ces produits obligent à savoir détecter et quantifier ces composés dans les matrices. De plus, les évolutions réglementaires imposent des concentrations maximales pour certains composés. Cet article a donc pour objectif de présenter les exigences quant à la détection et au dosage de certains composés dans les produits cosmétiques , les méthodes d'extraction et de préparation d'échantillons ainsi que les méthodes analytiques à disposition pour la quantification des molécules ainsi isolées.
La conservation des produits cosmétiques contre l'oxydation est une nécessité. La présence d'antioxydants naturels ou synthétiques est indispensable pour protéger les produits de la chaleur, de l'oxydation de l'air, ou encore de la photooxydation. Les produits les plus touchés sont ceux contenant des matières premières à chaînes aliphatiques insaturées telles que les huiles, beurres ou cires naturelles. Les phénomènes oxydatifs étant bien connus, de nombreuses méthodes permettent de tester l'activité antioxydante de molécules ou mélanges de molécules afin de définir leur potentiel protecteur dans un produit cosmétique. Les paramètres concernant l'environnement du produit fini conditionné et stocké ont également leur importance pour potentialiser sa protection.
Les fabricants de cosmétiques sont tenus de garantir la conservation des produits qu’ils mettent sur le marché. L’introduction de conservateurs permet ainsi de protéger les produits cosmétiques des contaminations microbiennes, auxquelles ils sont exposés lors de la production, mais aussi ensuite lors de leur utilisation. L’interdiction des parabènes en cosmétique a accru l’intérêt pour les conservateurs d’origine naturelle, qui pour autant soulèvent parfois certains problèmes. Reste qu’il est également possible de repenser la fabrication des produits cosmétiques pour l’orienter vers une approche plus écologique en adaptant les paramètres de formulation, de packaging et de conditionnement.