Claude GABRIELLI
Ingénieur École supérieure d'Électricité - Docteur ès sciences - Directeur de recherche CNRS Laboratoire interfaces et systèmes électrochimiques (LISE) UPR 15 du CNRS, université P. et M. Curie (Paris)
Pour contrôler le processus de corrosion des métaux, plusieurs techniques sont disponibles. Les approches stationnaires permettent d'étudier la vitesse de corrosion localement ou uniformément. Il est également possible d'adopter une approche dynamique pour analyser des systèmes électrochimiques plus complexes. La méthode de spectroscopie d'impédance électrochimique permet d'estimer la vitesse de corrosion à partir de la mesure de l'impédance. Cet article détaille ainsi la mise au point d’une procédure de mesure d'impédance électrochimique par spectroscopie. L'étude de la corrosion à l'aide de la mesure du bruit électrochimique est également présentée, en particulier sont expliquées les sources de bruit, les techniques de mesure mais également l'interprétation des données.
La corrosion des métaux est un phénomène naturel, courant et inéluctable. Il s'agit principalement d'une réaction d'oxydo-réduction entre le métal utilisé et son environnement, chimiquement agressif. En fait, la pièce manufacturée tend lors de cette corrosion à retrouver l'état stable qu'elle avait avant sa transformation par la métallurgie. Cet article détaille les principes physico-chimiques de cette réaction, qu'elle soit localisée ou uniforme. Est également expliquée l'instrumentation utilisée pour effectuer des études sur le processus de corrosion en régime stationnaire. Les méthodes de mesure de vitesse de la corrosion, anciennes mais encore très couramment employées, sont largement décrites. Enfin, les techniques électrochimiques pour mesurer localement la vitesse de corrosion sont présentées.