Gérard DURAND
Professeur honoraire à l'École centrale de Paris
La potentiométrie, méthode biochimique par excellence, poursuit son développement, notamment au niveau de l’acquisition des données. Elle reste basée sur les relations entre activités et concentrations d’une espèce en solution, et la mise en œuvre de deux électrodes, de référence et indicatrice.
Passez en revue deux grandes méthodes de mesure, le dosage potentiométrique, mesure de potentiel après établissement d’une droite d’étalonnage, et le titrage potentiométrique, ajout d’un réactif titrant dans la solution inconnue, leurs caractéristiques analytiques et leurs champs d’application.
La potentiométrie permet de réaliser deux grands types de mesure, celle du pH et celle d’une concentration d’ion ou de molécule. Le présent article est consacré aux principes généraux de ces mesures. Les caractéristiques de fonctionnement des électrodes indicatrices (verre, à hydrogène, de second genre), qui impactent la fiabilité de la mesure du pH, sont décrites, ainsi que l’utilisation de solutions tampon d’acidité nécessaire à l’étalonnage de cette chaîne de mesure. Dans le cas d’une mesure de concentration d’ion, le fonctionnement des électrodes indicatrices d’ions repose soit sur l’exploitation d’un potentiel d’oxydoréduction, soit d’un potentiel de membrane. Est également traité le problème de la sélectivité et de l’incidence sur la mesure de la présence d’autres ions.