Laurent DUMERGUES
Chef de projet évaluation impacts environnementaux APESA, Montardon, France
ARTICLE INTERACTIF
Valoriser le CO2 issu du biogaz de la méthanisation présente un intérêt à plus d’un titre. Outre la valorisation d’un coproduit, ce choix augmente l’équilibre budgétaire de la méthanisation, et la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre. Découvrez les voies de valorisation viables et leurs conditions d’applications.
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Dans une démarche de développement durable, la réduction des gaz à effet de serre reste un enjeu incontournable pour une entreprise. La première étape consiste à dresser un bilan quantitatif de ces émissions. Mais quelle méthode d’inventaire retenir parmi les dizaines existantes sur le marché ?
Le dioxyde de carbon, gaz à effet de serre émis en partie par les activités humaines, peut être utilisé directement ou après transformation. L’utilisation directe par l’industrie et la filière pétrolière est réelle depuis de nombreuses années. Le développement de nouvelles filières, comme celle de la «géothermie profonde» utilisant le CO2sans transformation, pourrait permettre d’augmenter significativement les quantités de CO2 valorisé dans le futur. C’est aussi le cas des voies de valorisation biologique qui utilisent le CO2, même sous forme de fumées de combustion, comme nutriment par les organismes chlorophylliens, par exemple les micro-algues.
Quels sont les critères qui président au choix de mise en œuvre de valorisation chimique du dioxyde de carbone ? Différentes techniques sont envisageables : la minéralisation, l’hydrogénation, le reformage à sec, la synthèse organique… sans oublier la méthanation.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) est un enjeu stratégique pour une entreprise, tant sur le plan économique, qu'environnemental. Cela aboutit à un meilleur positionnement concurrentiel, par l'anticipation des évolutions réglementaires, de la hausse des taxes, ou encore du renchérissement du coût des énergies fossiles. Pour diminuer de façon pertinente les émissions, un bilan quantitatif reste nécessaire. Plusieurs dizaines d'inventaires d'émissions existent, avec leurs différentes caractéristiques : certains sont propres à un secteur d'activité, d'autres spécifiques pour répondre à des normes de communication, ou à la réglementation.