Olivier BOUTIN
Ingénieur École nationale supérieure des Industries chimiques, Docteur en Génie des procédés - Ingénieur-chercheur au Commissariat à l'Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA Marcoule)
Une technique particulièrement adaptée pour valoriser la biomasse présentant un taux d’humidité supérieur à 70% est la gazéification en eau supercritique. Le travail en températures plus basses que pour d’autres techniques de valorisation limite les rejets de gaz polluants. Une approche prometteuses encore au stade du développement.
Les réglementations sur les effluents aqueux imposent des seuils de plus en plus bas quant à la composition des rejets. Les procédés de dépollution des effluents se doivent donc d'être plus performants, plus simple, moins onéreux, mais également plus respectueux de l’environnement. L'oxydation en voie humide (OVH) s'inscrit totalement dans cette démarche. Ce procédé serait envisageable pour le traitement des effluents qui posent problème de par leur faible taux de biodégradabilité et des teneurs intermédiaires (comprises entre 1 et 20%). L’oxydation en voie humide est réalisée à une température comprise entre 150 et 325 °C pour une large gamme de pression totale (d'air ou d'oxygène). L’article présente le principe de fonctionnement des différents types de réacteurs, ainsi que les contraintes inhérentes au procédé.