Patrick ARPINO
Directeur de recherche au CNRS - Laboratoire d'électrochimie, chimie des interfaces et modélisation pour l'énergie (LECIME), ENSCP - Ancien président de la Division de chimie analytique de la Société française de chimie
Le couplage de la chromatographie en phase liquide à la spectrométrie de masse (LC-MS) a connu plusieurs obstacles techniques à son développement, notamment celui de l’ionisation à pression atmosphérique. Cette technique est devenue l'un des outils d'analyse les plus puissants au service des chimistes et des biochimistes. Elle résout avec succès les problèmes analytiques les plus ardus, comme la caractérisation et le séquençage des protéines. Actuellement, de nombreuses techniques séparatives sont directement couplées à la spectrométrie de masse. Cet article traite tout d’abord des couplages anciens, avant de se focaliser sur les couplages actuels mettant en œuvre des méthodes d’ionisation en phase gazeuse.
La chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS) est une méthode d’analyse d’une très grande sélectivité, avec des temps d'analyse devenus maintenant très courts. Son domaine d’application est très étendu, uniquement borné par la volatilité des échantillons et non par des contraintes instrumentales, les équipements sont aujourd’hui plus compacts et moins onéreux. Son informatisation a facilité sa mise en œuvre et le pilotage simultané de plusieurs appareils. Cet article traite tout d’abord des réglages et des modifications à effectuer aux laboratoires sur les différentes interfaces GC-MS. Sont décrites ensuite les deux principaux modes d'utilisation des GC-MS : l'analyse quantitative et l'analyse qualitative.
La chromatographie est une méthode séparative des différents constituants d'un mélange. La coupler, après séparation, à une autre méthode d'investigation comme la spectrométrie de masse permet d'apporter une seconde dimension analytique. Cet article présente la multitude de méthodologies rapides et intégrées qui sont nées de ce couplage, et dont les caractéristiques instrumentales, les protocoles opératoires et les méthodes d'exploitation se sont grandement diversifiées ces dernières années.