Pascal AGOSTI
Docteur en droit, avocat à la Cour - Société d'avocats Caprioli & Associés
La dématérialisation des documents et des échanges se généralise dans les sphères publiques et privées. C’est pourquoi il est nécessaire de la définir et d’en déterminer les implications juridiques qui en résultent. La question de la valeur juridique des documents et des actes dématérialisés demeure centrale pour toute personne en charge d’un projet de dématérialisation. Le processus de dématérialisation renvoie concrètement à cinq notions fortes : l’identification de l’auteur de l’acte, sa manifestation du consentement, l’intégrité et l’archivage de l’acte ainsi que la traçabilité des informations.
La dématérialisation doit donc être appréciée au regard de l’exigence de traçabilité, c’est-à-dire que ce processus doit permettre de conserver une trace électronique fidèle et intègre des documents afin que ces derniers puissent être produits comme un moyen de preuve.
De nos jours, les internautes ne peuvent s’affranchir du respect des règles de droit. Les risques que chacun d’entre nous encoure par voie électronique peuvent être liés à la dénégation d’un acte juridique ou à une utilisation délictuelle des réseaux. Distinction est faite entre les traces électroniques volontaires d’un internaute qui désire se faire connaître (réseaux sociaux) et ses traces électroniques involontaires et multiples qu’il ne peut en aucun cas éviter, et qui sont la plupart du temps sans référence aux éléments classiques d’identification (carte d’identité, photographie, empreinte digitale, etc.).