Le système de santé français a toujours fait l'objet de débats : trop généreux pour les uns, carrément laxiste pour d'autres... suite à la crise sanitaire liée au COVID, le secteur de la santé a étalé ses faiblesses : manque de personnels, personnels actifs à bout de souffle, manque criant de souveraineté, par exemple pour la production de médicaments sur notre territoire, ou encore de masques, comme nous avons pu le constater.
Le secteur de la santé n'est pas le seul à faire l'objet d'une tentative globale de remise à niveau, que ce soit en termes de compétitivité ou de souveraineté. En tout, ce sont plus de 54 millions d'euros qui ont été mobilisés autour du plan France 2030, dont 7,5 milliards d'euros sont destinés au plan Innovation Santé 2030. A travers sept piliers, listés ci-dessous, le gouvernement veut faire de la France le leader européen sur le secteur de la santé, en termes d'innovation :
- Renforcer les capacités de recherches biomédicales;
- mettre en œuvre des investissements dans trois domaines identifiés comme porteurs : biothérapie et bioproduction de thérapies innovantes, santé numérique, maladies infectieuses émergentes et menaces NRBC;
- faire de la France le leader européen sur les essais cliniques, principalement en simplifiant et en accélérant le système d’autorisation des essais cliniques;
- permettre une équité d’accès aux soins pour les patients et offrir aux innovations un cadre d’accès au marché accéléré et simplifié;
- offrir un cadre économique prévisible et cohérent avec l’objectif de souveraineté sanitaire et industrielle;
- soutenir l’industrialisation des produits de santé sur le territoire français et accompagner la croissance des entreprises du secteur;
- création d’une structure d’impulsion et de pilotage stratégique de l’innovation en santé, l’agence de l’innovation en santé.
A travers ces sept axes, la France doit, d'ici à 2030, opérer sa mutation vers une médecine plus accessible et plus équitable pour tous, tout en étant plus moderne.
L'émergence de start-up innovantes, développant des technologies de santé de rupture, est un enjeu industriel majeur pour l'hexagone : les technologies aujourd'hui émergentes - biothérapie et bioproduction de thérapies innovantes, santé numérique, maladies infectieuses émergentes et menaces NRBC par exemple - seront demain des marchés sur lesquels il est vital de se positionner le plus tôt possible.
Ce dossier est aussi l'occasion de faire un focus sur la lutte contre le cancer. Cette maladie, qui est la cause la plus importante de décès au sein de l'hexagone et à travers le monde, est au centre de toutes les attentions. Le plan Innovation Santé a vu la création d'un cluster, qui permettra de centraliser les compétences tricolores dans le domaine, pour être plus performants dans la lutte contre le cancer.
Aussi, l'ARS et les registres de cancer, évoqués à travers ce dossier, ont mis en place depuis plusieurs années des méthodes de détection, qu'ils améliorent sans cesse, pour faire progresser la connaissance des facteurs de risque et plus globalement pour détecter, le plus tôt possible les cancers, ce qui permet, dans la plupart des cas, de mieux les soigner.
Un exemple parmi d'autres des avancées qui permettent à notre système de santé d'être globalement plus performant.
