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Si le Mondial de l’Auto – pardon, le Mondial Paris Motor Show – se déroule toujours jusqu’au 14 octobre, le Mondial.Tech s’est quant à lui achevé samedi dernier. C’était une première : un salon dans le salon, occupant l’étage d’un hall de la Porte de Versailles à lui tout seul, concentré sur l’innovation technologique, les start-ups et les thématiques les plus en vue dans l’automobile de demain : mobilité, bien-être et confort, électrification, connectivité, cybersécurité, etc. Si l’organisation de l’espace était parfois curieuse – qui a compris le sens caché du labyrinthe planté en plein milieu ? – l’évènement donnait à voir plusieurs inventions, prochainement susceptibles de bonifier l’expérience du conducteur ou de valoriser la filière industrielle. En voici un aperçu.
Les simulateurs de conduite automobile impliquant la réalité virtuelle ne sont pas rares sur un salon comme le Mondial de l’Auto. Celui-ci ne vise pas à divertir toutefois, mais à mesurer le stress du conducteur et son état cognitif. C’est le fruit d’un partenariat entre l’Institut de recherche technologique b<>com et Human Design Group, dont l’expertise se focalise sur l’ergonomie et les interfaces homme-machine. Volant, siège, pédales d’accélération et de freinage : le poste de conduite est comparable à celui du cockpit d’une voiture. Mais dans le cas présent, le conducteur-cobaye s’équipe d’un casque RV et de capteurs mesurant son rythme cardiaque, sa transpiration (par réponse galvanique de la peau) et les mouvements de tête. Evoluant sur une artère urbaine en 3D, il est soumis à divers incidents – GPS qui perd la boule, insecte perturbateur, impact sur le pare-brise -et réagit en conséquence. Ses signaux biométriques et ses actions peuvent être corrélées puis analysées, afin de mettre en lumière des subtilités que les méthodes traditionnelles occultent. Ce projet, au stade de preuve de concept, se destine aux constructeurs automobiles et aux fournisseurs de technologie.
Et si la recharge du véhicule électrique s’effectuait automatiquement ? C’est le principe du Selfplug, une réalisation de la start-up grenobloise Gulplug, née en 2014 au sein de Schneider Electric. Le geste qui consiste à brancher à chaque fois la prise électrique du véhicule peut en effet être vécu comme une corvée. «40 % des personnes qui possèdent une voiture hybride finissent par ne plus le brancher» constate Benoît Thevenot, ingénieur chez Gulplug. Si cette jeune pousse va au bout de son projet, elles n’auront peut-être plus à s’en soucier. Selfplug est formé de deux parties : d’un côté, un disque de 50 centimètres, posé sur le sol et branché sur le secteur, de l’autre un câble et son embout magnétique attachés sous le véhicule. Quand le véhicule est garé et que les deux parties sont suffisamment proches (une communication Bluetooth signale cette proximité), le câble se déroule et rejoint le centre du disque, où le contact électrique s’établit. «C’est comme un électro-aimant, détaille Benoît Thevenot. On active des bobines successivement pour guider l’embout jusqu’au centre de l’accessoire, puis le contact final est assuré par un aimant.» Quand le véhicule redémarre, le câble s’enroule aussi de lui-même. Selfplug prendra en charge des puissances de 3 W et de 22 kW en triphasé. En phase d’optimisation, il devrait être commercialisé en 2020.
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