Quelques jours après la reconduction d'Emmanuel Macron pour un second mandat à la tête du pays, les chantiers ne manquent pas. Education, emploi, écologie, industrie, innovation... le candidat Macron, s'il est entré tard en campagne, a présenté un programme dans la continuité de celui qui est mené depuis cinq années.
Aujourd’hui, alors qu’Elisabeth Borne vient à peine d’être nommée à Matignon, le contexte industriel français reste extrêmement fragile. La pandémie de coronarivus a plongé certains secteurs - automobile, aérien, spatial, entre autres - dans des crises très profondes. Alors que la reprise était là, c’est la guerre en Ukraine qui est venue donner un coup de butoir supplémentaire à des secteurs déjà au bord du gouffre.
Dans ce contexte tendu, Emmanuel Macron doit pourtant porter la transition écologique et la relocalisation d’activités industrielles prioritaires sur notre sol, décidée suite aux pénuries constatées lors du tout premier confinement, il y a deux ans.
La tâche s’annonce ardue, tant l’outil industriel français semble malade. Elle est pourtant nécessaire : le commerce extérieur français continue de dégringoler, non loin des 100 milliards d’euros de déficit, et même si l’année 2021 est, en termes de chiffres, plutôt encourageante, les projections pour les années qui viennent sont inquiétantes.
En misant sur des innovations de ruptures pour l’automobile (généralisation du véhicule électrique), l’aéronautique (avion bas carbone), le spatial (mini lanceurs), la production énergétique (hydrogène), le nouveau président élu tente des paris, qui pourraient, s’ils sont couronnés de succès, permettre aux secteurs industriels concernés de gagner en termes de compétitivité.
En ce qui concerne l’écologie et l’énergie, deux thématiques interdépendantes chères aux électeurs mais sur lesquelles Emmanuel Macron a déçu lors de son premier mandat, les engagements du nouveau président sont nombreux, surtout depuis l’entre-deux-tours. L’annonce majeure concerne les investissements sur le nucléaire, et la construction de nouveaux EPR dans les années à venir, pour assurer l’indépendance énergétique de l’hexagone. La guerre en Ukraine a précipité ces choix, et le nucléaire est apparu, aux yeux d’Emmanuel Macron, comme la solution la plus rapide et cohérente pour atteindre ce but.
Mais le programme d’Emmanuel Macron mise également sur le développement des énergies renouvelables, comme l’hydrogène vert, l’éolien, le solaire, et les petits réacteurs nucléaires modulaires, qui pourraient s’avérer très pertinents, pour des usages dans des régions géographiques isolées.
Et, autre aspect de ce dossier, l’éducation. Emmanuel Macron a sur ce point proposé de mettre en place un système de vases communicants, en adaptant les diplômes remis chaque année aux besoins en termes d’emplois à pourvoir. L’objectif est de mettre fin à un mal qui ronge la France de l’éducation mais aussi celle de l’entreprise : de nombreux emplois qualifiés ne trouvent pas preneur car les diplômés manquent. Il est donc urgent de mettre l’offre et la demande en cohérence, pour pallier cette réalité qui plombe encore plus la compétitivité des entreprises françaises.
