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La France est engagée dans un ambitieux projet de transition énergétique, sur tous les plans. Avec l'objectif de devenir neutre en carbone, à l'instar de ses voisins européens, à l'horizon 2050.
Pour tenir cet objectif, une mutation en profondeur des biais de consommation d'énergie est à l'œuvre, pour réduire cette dernière de manière globale, en repensant chaque poste de consommation : industrie, transport, bâtiments, chauffage... ce qui ressemble à une cure de sobriété a pour vocation de limiter à l'autre bout de la chaîne la production d'énergie, d'électricité en particulier. On sait déjà que cette dernière aura tendance à augmenter mécaniquement, en conséquence des mutations évoquées. En particulier le transport, qui doit massivement s'électrifier d'ici à 2035, selon la feuille de route établie par l'UE. Mais aussi l'industrie, qui a pour vocation à électrifier ses procédés, là où cela est possible.
Cette demande croissante en électricité qui devrait de plus en plus se verdir fera appel à des outils de production, dont certains existent déjà et sont déployés à grande échelle. Le nucléaire par exemple, permet de produire de l'électricité décarbonée. Malgré les difficultés que rencontre la filière, l'Etat en a déjà fait un pion essentiel de la stratégie de production électrique tricolore pour l'avenir. Rien de bien étonnant, puisque cette source de production d'électricité a permis aux Français de disposer d'une certaine autonomie énergétique depuis plusieurs décennies, à un prix qui a longtemps été un des plus bas d'Europe.
A côté du nucléaire, la France a déployé d'autres techniques de production renouvelables, comme l'hydroélectricité, le solaire ou l'éolien. Si la production hydroélectrique est modulable, elle reste cantonnée géographiquement - là ou il y a de l'eau et les moyens d'installer des barrages -, tandis que l'éolien, lui, voit sa production intermittente à cause des caprices du vent. Il en va naturellement du solaire, qui souffre aussi de ce problème d'intermittence.
C'est pour ces raisons que le futur énergétique tricolore passe par le développement d'énergies renouvelables - ce qui ne fait plus l'objet de débats - qui ont des propriétés bien particulières. Au premier rang d'entre elles, leur capacité à offrir une production modulaire, à la demande. Ce qui permet de s'adapter aux besoins. Ensuite, il faut que ces sources renouvelables puissent être mises en production localement, à l'endroit où l'on en a besoin. La disponibilité de l'électricité, dans le temps et dans l'espace, permettra de déployer efficacement les technologies qui nous mèneront vers un transport électrifié, et une industrie la moins dépendante possible des énergies fossiles.
L'exploitation de l'énergie osmotique, de par son ADN renouvelable et sa capacité à être modulaire, fait figure de solution potentielle. Le nucléaire de petite taille également, par sa capacité à être implanté très localement. Enfin, dernier exemple traité dans notre dossier, la combinaison d'outils de production, en l'occurrence solaires et éoliens, peut représenter une alternative à leurs limites évoquées plus haut.
D'autres candidats existent, comme l'hydrogène par exemple, l'énergie marémotrice, qui pourraient émerger et être utilisés à grande échelle et font figure de candidats sérieux, voire très sérieux en ce qui concerne l'hydrogène.
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