Métallurgie, énergie, construction navale, aéronautique... le soudage est un point commun de nombreux secteurs industriels. Le virage 4.0 en cours entraîne de nouvelles solutions et de nouvelles pratiques, allant dans le sens de l'automatisation. Parmi les outils d'automatisation mis en place dans l'industrie, la robotique collaborative, doit être perçue un moyen d’aide et non de remplacement. Elle met en valeur le précieux savoir-faire du soudeur et lui ajoute la compétence de roboticien, tout en réduisant les risques au poste de travail. Il n'est en effet pas question de remplacer les soudeurs, puisque leur savoir-faire manque à l'industrie !
Alors, comment attirer de nouveaux talents ? Nous avons interrogé Christophe Jouve, responsable robotique et intégrateurs chez Fronius France au sujet de ces nouvelles pratiques et notamment des avantages de la cobotique pour le soudage. Comme tous les secteurs industriels, ce domaine évolue et se prépare à l’arrivée de l’industrie 4.0. Ces nouvelles pratiques semblent être un atout pour attirer de nouveaux collaborateurs, fort de la double compétence de soudeur et de roboticien.
Ceci nous amène au soudage allié à la cobotique, où se rencontrent le savoir-faire du soudeur et la souplesse des robots collaboratifs. De tels exemples de technologies de cobotique étaient particulièrement bien représentées lors l'édition 2023 du salon Global Industrie. On a notamment pu voir des équipements capables de reproduire le mouvement du soudeur. Le savoir-faire du soudeur est ainsi placé au cœur de la symbiose entre l’homme et la machine ! Voyons pourquoi et comment le cobot est le compagnon idéal du soudeur 4.0.
Autre technologie susceptible d'attirer les compétences des soudeurs, la fabrication additive par arc-fil, dérivée du soudage.
Cette technologie fait appel aux équipements standards du soudage à l’arc. Elle est donc théoriquement accessible à toute entreprise disposant d’un robot de soudage industriel ! nous vous proposons un rapide tour d’horizon de ce procédé.
Enfin, Jean-Marc Scolari, le gérant de Fronius France nous a accordé un entretien sur la réindustrialisation de la France. Et dans ce contexte 5 000 soudeurs supplémentaires devraient être formés par an. Dans l'hexagone, la réindustrialisation semble avoir démarré, avec un important hiatus en termes de ressources. Chaque année, ce sont entre 5 000 et 7 000 soudeurs et chaudronniers qui manquent à l’appel en France. Pour notre interlocuteur, les principaux leviers pour changer cet état de fait sont pourtant connus : formation, robotisation, investissements et attractivité de nos industries.
