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La notion d’interaction est un concept de base de la Systémique (AFSCET, 2003). C’est une notion qui peut être définie comme l’influence réciproque de deux phénomènes, objets, personnes, paramètres… Cette définition est inspirée de celle proposée par le dictionnaire Larousse illustré de 1998.
Dans cet ouvrage, nous avons considéré le concept d’interaction au travers des visions de différents acteurs de secteurs industriels à risques afin de permettre une multiplication de points de vue autour de cette notion et donc une meilleure vision de sa complexité (cf. par exemple sur le site de l’IMdR, l’animation dite « Pompe » et l’animation dite « Plombier » proposées par le GTR « Organisation et maîtrise des risques » montrant l’intérêt de multiplier les points de vue).
Comment proposons-nous de travailler en pratique sur cette notion d’interaction dans le cadre de cet ouvrage ? En dressant un panorama non exhaustif de réflexions et d’applications concrètes de cette notion.
Un cadre de définition internationale peut nous permettre de mieux appréhender le sujet sans enfermer pour autant la réflexion, et ce, afin de toujours viser un équilibre entre ces deux contraintes. Ainsi, selon l’agence onusienne AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique), « une approche systémique est une approche envisageant le système comme un tout dans laquelle les interactions entre les facteurs techniques, humains et organisationnels sont dûment considérées » (AIEA, 2016).
L’expression « dûment considérées » sous-entend, en particulier, qu’on ne gère pas les facteurs techniques, humains et organisationnels indépendamment les uns des autres. L’ergonomie, notamment, a bien mis en avant l’importance de l’adaptation entre ces facteurs dans l’obtention de la performance globale d’un poste ou d’une situation de travail. Elle a montré que l’occurrence d’actions humaines inappropriées résidait fondamentalement dans des inadaptations entre les facteurs techniques, humains et organisationnels. Ainsi, à la sortie de la deuxième guerre mondiale, K.F.H. Murrell montrait déjà qu’avoir des opérateurs bien sélectionnés et formés n’était pas suffisant. Il était également nécessaire que les opérateurs disposent d’interfaces homme-machine (IHM) suffisamment adaptées à leur manière de fonctionner (Neboit, 2006).
L’interaction étant l’influence réciproque de deux entités : phénomènes, objets, acteurs, facteurs, variables… (cf. la définition proposée précédemment), on peut caractériser cette notion de deux manières à la fois différentes et complémentaires : le contenu et le contenant de la notion d’interaction.
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