Si la situation autour de l’emploi dans l’hexagone est relativement tendue dans certains secteurs, la faute en incombe, en partie, au contexte. En effet, les confinements successifs, liés à la crise sanitaire que le monde traverse depuis bientôt trois ans, ajoutés aux tensions actuelles liées à la guerre russe en Ukraine, compliquent le fonctionnement normal des certaines filières industrielles.
Ainsi, les secteurs automobile et aérien ont tous deux gravement pâti de la crise sanitaire. Il faut garder en mémoire le premier confinement, durant lequel le trafic aérien mondial était totalement à l’arrêt. La situation était alors quasi identique pour le secteur automobile. Résultat, ces deux secteurs traversent des crises sans précédent, auxquelles s’ajoutent une problématique de premier plan : la nécessité pour les constructeurs automobiles et aériens, de produire des appareils moins polluants, dans un avenir relativement proche.
Ainsi, contextuellement, certains secteurs industriels vont, dans les années qui viennent, devoir repenser totalement leur mode de fonctionnement, et leurs besoins en termes de recrutement.
D’un autre côté, certains secteurs devraient, selon toute vraisemblance, fortement recruter dans les années qui viennent. En tout premier lieu le secteur informatique. Ce dernier devrait voir ses effectifs augmenter considérablement. Les ingénieurs logiciel seront très prisés, avec une quantité d’offres d’emplois qui pourrait dépasser le nombre de talents disponibles sur le marché.
Les ingénieurs spécialisés en data et data science auront également le vent en poupe dans les prochaines années. Alors que les activités humaines créent des milliards de data tous les jours, les entreprises veulent en tirer profit et investissent de plus en plus ce champ d’activités.
Le domaine du cloud computing devrait voir sa croissance se traduire en termes d’offres d’emplois. L’importance pour les entreprises de dématérialiser au maximum leurs infrastructures, et de stocker en ligne le maximum de données pour en faire un usage plus agile va dans ce sens.
Enfin, dernier exemple, l’intelligence artificielle. Les potentialités offertes par les solutions d’IA développées aujourd’hui obligent les entreprises à investir et à créer des équipes dédiées à ces activités. Les gains en termes d’automatisation des tâches, de gestion de processus, de répétitivité, peuvent s’avérer considérables.
Enfin, l’ingénieur de demain, pour être compétitif sur le marché du travail, doit continuer à développer des compétences hors des champs classiques dévolus aux ingénieurs. Ainsi, leur capacité d’adaptation, dans le contexte actuel, s’avère être un atout d’importance pour les entreprises. D’ailleurs, les nouveaux métiers qui vont se développer dans la décennie en cours vont constituer des défis pour toute une génération d’ingénieurs, avec la mise en place d’une transition énergétique, écologique et industrielle, qui va inexorablement s’accélérer.
