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A la faveur du plan France Relance annoncé par le gouvernement en septembre 2020, 30 milliards d’euros ont été dédiés à la transition écologique, dont 7,2 milliards destinés au « plan hydrogène ». Mais quelle est la situation de l’hydrogène en France aujourd’hui ?
Le premier article de ce livre blanc s’attache à décrypter le « plan hydrogène ». Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, ont détaillé une stratégie en 3 axes pour le développement de l’hydrogène décarboné en France. D’abord, décarboner l’industrie, en faisant émerger une filière pour l’électrolyse et passer de l’usage de l’hydrogène provenant de sources carbonées dans l’industrie à de l’hydrogène décarboné. Ensuite, développer les transports collectifs et marchandises fonctionnant à l’hydrogène (trains, poids-lourds, véhicules utilitaires légers, bennes à ordures ménagères, etc.) et soutenir les projets territoriaux d’envergure. Enfin, la troisième priorité vise à soutenir la recherche, l’innovation et le développement des compétences. 3,4 milliards d’euros (sur les 7,2 milliards d’euros) seront répartis ainsi sur la période 2020-2023 : 54 % seront consacrés à la décarbonation de l’industrie, 27 % au développement de transports collectifs et marchands hydrogène et le solde, 19 % pour la recherche, l’innovation et la formation.
Notre deuxième article se concentrera sur le premier axe prévu par le plan, à savoir l’électrolyse. Ce procédé reste celui qui peut le plus facilement produire de l’hydrogène bas carbone à partir d’énergies renouvelables, ou de nucléaire. La France dispose déjà d’industriels à fort potentiel et une présence sur l’ensemble de la chaine de valeur de la filière hydrogène. Le marché de la production d’hydrogène décarboné par électrolyse doit donc évoluer vers des projets de plus grande taille et de plus importante capacité, en réalisant des gigafactories. La France se fixe ainsi un objectif de 6,5 GW d’électrolyseurs installés en 2030.
Avec 20 % des rejets de CO2, les transports sont en ligne de mire par les plans du gouvernement, et l’hydrogène pourrait être une option. La problématique de la mobilité repose sur la production de l’hydrogène mais d’autres aspects entrent en jeu : points de charge, stockage, réseau. Notre troisième article se focalisera principalement sur la mobilité lourde. En effet, pour l’heure, les véhicules hydrogènes impliquent un réservoir qui occupe un volume certain, malgré les avancées de ces dernières années en la matière, et freine le développement de la voiture particulière. Ce qui réserve à court terme l’hydrogène pour les véhicules utilitaires et les véhicules lourds, comme les camions (une dizaine de kg d’hydrogène par 100 km) ou les bus.
Finalement, comme l’électricité, l’hydrogène est un vecteur énergétique, et non directement une source d’énergie provenant de la nature. Pour miser sur ce vecteur, qui n’émet ni CO2, ni ne pollue l’atmosphère, il faut donc qu’il soit lui-même produit à partir de sources d’énergie décarbonées. A ce jour, l’hydrogène utilisé majoritairement dans l’industrie est produit à partir de composés carbonés. Pour que l’hydrogène soit écologique, encore faut-il que les molécules soient produites à partir d’un procédé lui-même écolo… Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Et c’est tout l’enjeu des grands plans lancés aux niveaux européen et français. Notre dernier article dévoilera les travaux en cours pour rendre l’hydrogène vraiment écolo.
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