Livres blancs en téléchargement gratuit
Pour accompagner vos abonnements aux ressources documentaires et services, Techniques de l'Ingénieur vous offre les dossiers spéciaux de la rédaction sur des sujets variés, à télécharger gratuitement.
Les capteurs, les objets connectés, les drones, les robots et les logiciels font leur nid dans les exploitations agricoles françaises. Des startups aux grands groupes, ces solutions font entrer l’agriculture dans l’ère 4.0 et permettent d’accompagner le métier d’agriculteur.
Dans un premier temps, ce livre blanc mettra en lumière les solutions des startups de la Ferme Digitale, une association qui regroupe une trentaine de startups du secteur. Parmi les solutions proposées, Weenat fabrique un réseau de capteurs connectés pour suivre en temps réel les conditions agronomiques et météorologiques, et la startup Naïo Technologies développe trois robots de désherbage. De son côté, la solution Myeasyfarm propose une interface qui évite aux agriculteurs de se connecter aux systèmes de chaque marque. Elle collecte et traite ainsi les données générées par les matériels agricoles, quelle que soit sa marque, automatisant la documentation de chaque intervention : temps passé, surface couverte, quantité d’intrants utilisés…
Malgré ses avantages, l’agriculture numérique divise. Les partisans mettent en avant la simplification du travail d’agriculteur et les aides apportées par le numérique sur l’exploitation. Les détracteurs dénoncent la mainmise des grands groupes sur les données agricoles. La question de la protection des données se pose. « Ces plateformes pourraient servir à promouvoir des semences et des intrants de synthèse (pesticides, engrais) vendus par leurs propriétaires ou leurs partenaires », craignent les Amis de la Terre, qui regrettent que l’agriculture numérique détourne l’attention des causes profondes de la crise agricole actuelle et des innovations liées à l’agroécologie.
Dans un second temps, ce livre blanc décryptera deux innovations en cours de recherche : les robots cueilleurs et les bulles de savon chargées de pollen lancées par des drones.
Les robots cueilleurs de fruits pourraient-ils être une alternative sérieuse face aux besoins de main-d’œuvre des arboriculteurs ? Depuis plusieurs décennies, des groupes de recherche tentent de mettre des prototypes au point. Mais pour Gilbert Grenier, ingénieur agronome et professeur à Bordeaux Sciences Agro, les problématiques de rentabilité pourraient entraver leur développement. Il explique que ces robots ont besoin de plusieurs technologies de pointe, notamment en matière de détection et de géolocalisation, et que pour être mené à grande échelle et être rentable, le robot devrait pouvoir récolter autant de fruits qu’un cueilleur, pour un tarif qui n’excède pas celui de la main-d’œuvre humaine.
Au Japon, les recherches avancent pour améliorer la pollinisation grâce à des bulles de savon chargées de pollen, lancées par un drone. Si des améliorations restent à faire, les résultats sont prometteurs. « Notre but principal est de développer une technologie de pollinisation entièrement automatisée et qui permet de réduire la quantité de grains de pollen utilisés », explique l’auteur principal de l’étude publiée en juin dans iScience, Eijiro Miyako, chercheur au Japan Advanced Institute of Science. Ce procédé pourrait être utilisé dans des vergers aux températures basses, là où les abeilles ne s’aventurent pas et où la pollinisation doit être réalisée à la main.
Merci de patienter ...