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L’Europe s’est engagée, et la France avec elle, dans une course contre la montre à la fois ambitieuse et périlleuse. D’ici à 2050 en effet, le vieux continent doit devenir neutre en carbone. Cela concerne notamment le secteur des transports, actuellement responsable d’environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre en France. Un impact carbone considérable, qui permet de mesurer l’ampleur du défi en cours.
Justement, l’Europe a fixé des jalons d’ici à 2050. Le premier d’entre eux, en 2035, verra l’interdiction de la vente des véhicules thermiques. Un pas de géant pour le secteur automobile et une avancée inimaginable il y a encore quelques décennies. Même aujourd’hui, de nombreuses voix mettent en doute le réel “gain” écologique du passage des véhicules thermiques aux véhicules électriques. Ces derniers semblent en effet destinés à remplacer massivement le parc automobile existant, malgré des contraintes évidentes : le poids des batteries, l’autonomie des véhicules, l’infrastructure extrêmement lourde mais nécessaire pour assurer leur fonctionnement sur l’ensemble du territoire… Ces freins pourraient s’effacer les uns après les autres, à coup de ruptures technologiques. Reste le prix des véhicules électriques, qui s’ils ne sont pas subventionnés constitue un obstacle majeur à leur déploiement massif. D’autres pistes comme l’hydrogène, les biocarburants, pourraient voir des nouvelles filières se développer.
Mais la rupture qui verra la bascule du thermique vers des modes de transports zéro émissions ne constitue pas l’unique bouleversement qui touchera le secteur des transports d’ici à 2050.
En effet, le déploiement de véhicules de plus en plus autonomes et connectés permettra également de réduire considérablement les émissions de GES liées au secteur des transports. En proposant des services plus intelligents, les transports deviendront par exemple plus efficaces, embarquant un nombre optimal de passagers via des véhicules partagés. Ces derniers adapteront leur vitesse pour fluidifier le trafic et consommer le moins d’énergie possible. Cette transition vers des transports plus intelligents aura donc un double effet, écologique et de service.
Pour en arriver là, l’Europe multiplie les projets de recherche, car qui dit autonomie des véhicules dit également fiabilité et sécurité. Hors, le déploiement d’un véhicule autonome et fiable n’est pas pour demain. Les ruptures technologiques, là aussi, devront être nombreuses avant d’aboutir au véhicule totalement autonome, et l’infrastructure indispensable à son fonctionnement, même si elle est en développement, n’est qu’embryonnaire à ce jour. Et s’il est difficile d’imaginer quel degré d’autonomie sera atteint d’ici à 2035, il est aisé d’avancer que ce dernier n’atteindra pas 5, le graal recherché.
Ainsi, pour les véhicules électriques comme pour les transports autonomes, les étapes à venir d’ici 2035 sont nombreuses et constituent des défis technologiques de rupture. La comparaison va plus loin : en effet, ces deux types de véhicules nécessitent une infrastructure spécifique pour se déployer massivement, qui n’est pas aboutie à l'heure actuelle. Quoi qu’il en soit, les véhicules électriques et autonomes devront tous deux tenir leurs promesses pour atteindre la neutralité carbone dans les transports d’ici à 2050.
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