Dès la rentrée 2010, le programme international "Nanomat training" va proposer à tous les doctorants de mener des thèses en co-tutelle sur les nanomatériaux, en partenariat avec un consortium européen de trois universités française, italienne et suédoise.
Un des défis majeur de ce siècle est de gérer la transition vers une société durable et économe en énergie. Cela implique un changement technologique considérable, basé, en partie, sur la recherche massive sur les nouveaux matériaux dans laquelle les nanosciences, au coeur de nombreuses recherches dans des domaines aussi divers que la biologie, la chimie ou la physique, jouent un rôle crucial. L’objectif du programme « Nanomat training » qui démarre à la rentrée 2010, est de préparer la prochaine génération de chercheurs à ce défi et d’améliorer leurs perspectives de carrière au plus haut niveau en Europe.Lancé à l’initiative de trois chercheurs – Nadine Witkowski et Massimiliano Marangolo de l’Institut des Nanosciences de Paris (UPMC/CNRS), enseignants chercheurs à l’UPMC et responsables du Master International Nanomat, ainsi que Matteo d’Astuto de l’Institut de Minéralogie et de Physique des Milieux Condensés (IMPMC) – le programme « Nanomat training » est le prolongement du master déjà existant à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC): « Nanomat : sciences et matériaux ». Dès septembre 2010, « Nanomat training » va proposer à tous les doctorants, de mener des thèses en co-tutelle sur les nanomatériaux, en partenariat avec un consortium européen de trois universités: l’UPMC-Université Pierre et Marie Curie, l’université suédoise d’Uppsala et l’université italienne Roma Tre. D’autres partenaires, comme le synchrotron SOLEIL, à Saint Aubain, et MaxLab à Lund, en Suède, apporteront leur soutien au programme.
Objectif : inciter la recherche tous azimutsCe programme sera ouvert à tous les doctorants, en particulier dans le réseau des différents partenaires. L’objectif est d’offrir aux doctorants une large vision sur les différents types de nanomatériaux ainsi que sur leurs propriétés allant de l’électronique ou de l’optique, à la catalyse. Cette formation proposera des cours théoriques et expérimentaux, chaque partenaire, universitaire et industriel, fournissant des expertises spécifiques et complémentaires dans des domaines de recherche pertinents. Elle s’appuiera également sur les écoles doctorales déjà bien établies. Des enseignements sur l’intégration des connaissances scientifiques, industrielles et financières sont prévus pour les jeunes chercheurs. Un module spécial abordera les risques et problèmes de santé ainsi que l’analyse du cycle de vie des nanomatériaux.Une nouvelle école sera créée spécialement pour « Nanomat training » : les « Nanoscopies » dans laquelle l’UPMC-Université Pierre et Marie Curie et le synchrotron SOLEIL coopèrent pour donner aux docteurs un aperçu général des techniques expérimentales d’imagerie et de spectroscopies à l’échelle nanométrique.Les doctorants bénéficieront d’un programme avancé d’innovation dans un environnement multiculturel qui va améliorer leurs perspectives de carrière au plus haut niveau en Europe. Le contrôle des matériaux complexes à des niveaux nano ou mésoscopique sera au centre de la scène scientifique et technologique dans les 5 à 10 ans à venir. C’est donc le moment idéal pour les jeunes chercheurs formés dans ce programme international. En parallèle, la communauté européenne bénéficiera d’un groupe de jeunes chercheurs, experts dans de nouveaux défis scientifiques comme la technologie du graphène qui représente une révolution potentielle pour des produits électroniques.Par Marc Chabreuil
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