C'est ce qu'entrevoit l'éditorialiste du magazine américain Forbes, Eric Jackson. À l'image de Myspace, Facebook et Google pourraient devenir obsolètes s'ils ne parvenaient pas à prendre en compte les mutations engendrées par les révolutions technologiques, notamment celles associées au Web mobile.
Pour l’heure, l’idée semble impensable, tant les deux géants du Web monopolisent le terrain Internet. Facebook et ses plus de 900 millions d’utilisateurs dans le monde, connaît une actualité forte en raison de son entrée en bourse – celle de Google, déjà effective depuis 2004, est aujourd’hui valorisée à presque 200 milliards de dollars. Selon les chiffres publiés par Nielsen, les deux leaders réunissaient 290 millions d’utilisateurs uniques par mois en moyenne, en 2011. Malgré ce chiffre colossal, Eric Jackson, prévoit la disparition de ces deux poids lourds.
En cause, la date de création des entreprises,1998 pour le moteur de recherche et 2004 pour le site communautaire. « De plus en plus, sur Internet, il semble que la viabilité à long terme d’une entreprise dépende de sa date de création ». Ce qui signifie que dans le cycle de vie des sites Web, toujours poussés par l’évolution technologique, une génération prend le pas sur une autre.
Il y a eu le Web 1.0, créé entre 1994 et 2001 par des sociétés telles que Netscape, Yahoo!, AOL, Google, Amazon ou encore Ebay. Puis, le Web 2.0, dit « social », apparu entre 2002 et 2009, dont Facebook, Groupon et Linkedln sont les dignes représentants. En 2010, les nouveaux supports numériques ont initié l’ère du « Web mobile ». Pas d’autre choix, donc, pour Google et Facebook que de devoir s’adapter à cette nouvelle génération.
Adaptation difficile, selon Eric Jackson, qui compare l’échec rencontré par les sociétés du Web 1.0 à se tourner vers le 2.0, à celui que pourrait connaître les deux géants avec l’Internet mobile, – prenant aussi en exemple Google et son réseau social Google + qui peine à décoller.
Pourtant, Facebook ne cesse d’évoluer. Le réseau social a fait l’acquisition récemment de deux applications, Instagram et Glancee, ainsi que d’un lot de brevets. Toujours pas suffisant selon le spécialiste de Forbes qui répond : « cela montre qu’ils ont peur d’être détrônés par une start-up mobile ».
En somme, le temps fait son oeuvre. Eric Jackson va même jusqu’à dire « qu’on n’aura jamais de Web 3.0 parce que le Web est mort. » L’enjeu est de taille pour Google et Facebook, qui doivent faire face aux évolutions technologiques afin de ne pas perdre leurs utilisateurs. Ces entreprises, tellement bien ancrées dans le système, peuvent-elles vraiment disparaître ?
Par Sébastien Tribot
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