Le prix de l’action a été divisé par deux en quelques mois. Pourquoi ? Comment ? Quelles conséquenses ?
Depuis fin août, le cours de l’action Facebook est passé sous le cap symbolique des 19 $, c’est-à-dire la moitié de sa valeur.
Il faut dire que depuis son lancement mi-mai, son cours ne cesse de baisser. Et rien ne semble pouvoir arrêter sa chute.
Au contraire, la fin des périodes de blocage empêchant certains actionnaires de vendre devrait accentuer le phénomène. Ainsi, ce sont près de 243 millions d’actions qui vont être débloquées. Pour rappel, cet été, le déblocage de 271 millions d’actions avait fait perdre 6 % au titre. On voit mal comment l’action Facebook pourrait redresser la barre.
Mark Zuckerberg vient lui-même de s’engager à ne pas vendre ses actions dans les douze prochains mois. Mais le jeune patron a bien du mal à rassurer les investisseurs. Car si Facebook est un succès indéniable, son modèle est incapable de se monétiser, c’est-à-dire de gagner de l’argent. Suffisamment en tout cas pour continuer sa croissance. En effet, gratuit et sans publicité, le réseau social doit réussir à développer de nouvelles stratégies pour faire payer ses utilisateurs et trouver des annonceurs : une nouvelle appli mobile, de l’affiliation, des actualités sponsorisées…Les idées ne manquent pas. Reste à savoir si elles vont être efficaces.
D’après un sondage Ipsos/Reuters de juin 80 % des membres de Facebook n’a jamais rien acheté grâce à une publicité ou un commentaire publiés sur le site. Pire, 80 % des clics sur les pubs seraient des clics fantômes générés par des robots. Alors avant d’investir dans Facebook, attendons un peu. Le prix risque de dégringoler encore.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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