Les Californiens pourront capter l'énergie solaire par n'importe quel temps si la première centrale solaire au monde dans l'espace voit le jour. Le projet d'envoyer une ferme solaire en orbite attend son feu vert depuis que le fournisseur d'électricité Pacific Gas & Electric (PG&E) a signé un contrat pour 200 MW d'énergie solaire spatiale.
La station satellite, qui doit être lancée en 2016, aura une capacité totale de 1.000 MW et aura pour objectif de délivrer 1.700 Gwh par an pendant 15 ans. L’énergie générée sera convertie en radiofréquences à destination d’une station de réception sur Terre, qui convertira à son tour les ondes en électricité pour alimenter le réseau.Le principe de fermes solaires basées dans l’espace a commencé à attirer l’attention dans les années 1960 lorsque les scientifiques de la NASA ont cherché des solutions à l’intermittence du solaire.L’un des principaux obstacles à l’énergie solaire spatiale reste son coût. Mais Solaren, une société créée en 2001 à cet effet annonce avoir abouti à un design qui minimise la taille et le poids de la centrale, ce qui rendrait son lancement plus aisé et moins coûteux.
Un miroir géant pour concentrer la lumièreAu lieu d’être attachés ensemble par des câbles et des montants pesant leur poids, les composants de la centrale flotteront librement et seront alignés par un logiciel de contrôle à distance dans le même temps qu’un miroir gonflable géant concentrera la lumière sur les cellules à haute efficacité.Si le projet, qui doit être approuvé par le régulateur de l’Etat fin octobre, voit le jour, PG&E s’engage sur un contrat de 15 ans avec Solaren. Selon PG&E, « Cette nouvelle technologie marquerait une percée dans l’industrie des énergies renouvelables ».Le professeur Philip Eames du Centre for Renewable Energy Systems Technology estime l’idée excitante, réalisable et innovante grâce à ses réflecteurs allégés. Il ajoute que « le coût reste important par rapport à des technologies compétitives comme l’éolien, mais il s’agit d’une première tentative et les prix baisseront certainement dans le futur. » Entretemps, Solaren cherche un investisseur à hauteur des 5 milliards que couteront la fabrication et la mise en orbite de la station.AnnaSimpson est rédactrice adjointe de Green Futures, un magazine indépendant publié par Forum for the future.
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