Autolib', service de voitures électriques en libre-service, inspiré du fameux Vélib', a officiellement démarré le 5 décembre et a été inauguré dans une station à quelques pas de l'Hôtel de ville par Bertrand Delanoë, dont c'est un projet emblématique de sa mandature.
Le lancement grandeur nature d’Autolib’ est, selon le maire PS de la capitale, « une révolution » qui améliorera « la qualité de vie » dans Paris et sa métropole.
« Il y a un peu plus de quatre ans, ici même nous inaugurions Vélib, c’était une innovation et un risque qui déclenchaient le scepticisme et le sarcasme », a rappelé le maire aux côtés de Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France qui cofinance le projet à hauteur de 4 millions d’euros. « La naissance d’Autolib’ aujourd’hui correspond à un engagement pris devant les Parisiens avant qu’ils ne me réélisent », a-t-il ajouté.
Pour Vincent Bolloré dont le groupe industriel produit les voitures électriques mises en service, « maintenant il faut imaginer la ville sans l’odeur et les bruits du pot d’échappement ». « On pourra passer derrière une voiture Autolib’ avec une poussette d’enfant sans être intoxiqué. C’est une première mondiale », a-t-il lancé.
Autolib’ se veut un mode complémentaire de déplacement en milieu urbain, aux côtés des transports en commun et des Vélib’ qui connaissent un franc succès.
« D’ailleurs les stations Autolib’ ont volontairement été installées vers les stations de métro et les gares », avait expliqué à l’AFP Annick Lepetit, adjointe PS aux transports et présidente du syndicat mixte Autolib’, avant le lancement.
Philosophie du projet : inciter à renoncer à sa voiture en offrant l’usage ponctuel de véhicules disponibles, peu chers et écolos. Une voiture de ce type est à même de se substituer à 5 voitures privées, selon une étude municipale.
L’utilisateur pourra ainsi, comme pour Vélib’, prendre une voiture dans une station et la déposer dans une autre, selon un système de « trace directe ».
Si de nombreuses communes ont adhéré au projet, d’autres jugent le système coûteux et doutent de sa rentabilité. Certains loueurs professionnels dénoncent même une « concurrence déloyale ».
De même, les écologistes et élus EELV, hostiles au projet, estiment qu’Autolib va « réorienter vers l’automobile ceux qui avaient choisi les transports en commun », et que le choix de moteurs électriques conforte l’énergie nucléaire.
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