Alors que l’Union Européenne a décidé d’arrêter la vente des ampoules à incandescence d’ici à 2012, un article publié par une équipe de recherche canadienne remet en cause l’utilisation des ampoules à économie d’énergie. Explications.
Les ampoules à économie d’énergie n’ont jamais été aussi promues. Il est vrai que les chiffres ne plaident plus en faveur des lampes à incandescence. En effet, on sait que pour ces dernières, entre 5 et 10 % de la consommation d’électricité seulement est utilisée pour son objectif : l’éclairage. En comparaison, les ampoules à économie d’énergie sont à peu près cinq fois plus efficaces. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la décision a été prise, au niveau politique, d’arrêter petit à petit la vente des ampoules à incandescence. Prévue pour 2012, l’arrêt de la commercialisation de ce type de lampe se heurte aujourd’hui à l’avis de plusieurs scientifiques. Ainsi, un récent article publié par Michael Ivanco, scientifique de renom de l’Atomic Energy du Canada, et le professeur Bryan Karney jette le trouble sur le choix de privilégier les lampes à économies d’énergie.
Les ampoules fluo-compactes 5 fois plus efficaces
L’article en question revient sur les « effets indirects » des lampes à incandescence. En effet, sur les ampoules à incandescence, la majorité de l’électricité consommée a pour particularité de chauffer, avec un rendement que l’on peut comparer à celui d’un chauffage électrique. La suite est logique : le remplacement des lampes à incandescence coûte de l’argent, et a pour effet pervers de décharger plus encore la charge de chauffage sur les appareils qui sont dédiés à cette fonction. Bien sûr, le raisonnement n’est valable que si le foyer en question a besoin d’être chauffé. Mais la réflexion va plus loin. En effet, si les pays de l’Europe du Nord par exemple décidaient d’imposer le remplacement de toutes les ampoules à incandescence au profit d’ampoules à économie d’énergie, la situation serait la suivante : le remplacement des lampes à grande échelle reviendrait à utiliser moins d’énergie propre, et plus de gaz naturel, pour compenser l’énergie perdue.
Attention aux fausses bonnes idées
Ainsi, dans un objectif de limitation des émissions de gaz, ces pays auraient tout intérêt à utiliser des ampoules à incandescence durant toue la période de chauffe, soit 9 mois sur 12. A contrario, dans les pays chaud, où la climatisation fonctionne une grande partie de l’année, l’intérêt des lampes à économie d’énergie est avéré. Il faudrait donc, avant de prendre des mesures drastiques et définitives, prendre en considération les caractéristiques propres de chaque type de lampe.Ceci permettra à certains gouvernements, notamment en Europe, d’éviter de constater qu’au final, leurs décisions destinées à réduire l’émission de gaz à effet de serre aura eu l’effet inverse.
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