Pour survivre et continuer à croître, les entreprises doivent continuellement se remettre en question, questionner leurs modèles, tenter de se réinventer et de se risquer au-delà de leurs territoires habituels. Une démarche d’intrapreneuriat réussie y contribuera en diffusant l'énergie entrepreneuriale au sein de votre entreprise. Ce webinar est présenté par Marc Evangelista, directeur de l’Incubateur@MICHELIN.
Extraits choisis et moments clés du webinar :
Techniques de l'Ingénieur : Marc Evangelista, comment décririez-vous l’intrapreneuriat et en quoi diffère-t-il de l’entrepreneuriat ? (2’08)
Marc Evangelista : « L’intrapreneuriat est une démarche par laquelle un ou plusieurs employés, en s’associant avec leur(s) organisation(s) s’engagent et portent à leur initiative des activités innovantes et créatrices de valeur. »>
« La notion d’appartenance à une organisation est clé. »
« L’entrepreneur passe une grande partie de son temps à chercher des financements mais il est libre de choisir tel ou tel organisateur ou financeur tandis que l’intrapreneur quant à lui connaît très bien son financeur puisque c’est son employeur et il va passer du temps à le gérer. Il n’a pas le choix de son financeur. »
Comment est née la démarche intrapreneuriale chez Michelin ? (5’22)
« La démarche intrapreneuriale chez Michelin est née il y a quelques années du besoin de se réinventer, de redonner un coup de boost à l’innovation. »
Quels sont d’après vous les points clés qui font le succès d’un programme intrapreneurial ? (8’34)
« Une aventure intrapreneuriale, c’est avant tout une prise de risque. »
« L’un des points clés de réussite est de comprendre en quoi une exploration diffère d’une exploitation ».
« Il faut se donner du temps »
Comment mesurez-vous le succès d’un tel programme ? (14’55)
« Le succès en exploration ne se mesure pas comme le succès en exploitation. Il faut savoir s’arrêter au bon moment quand il n’y a plus rien à faire. »
« Il faut se poser la question de la taille du marché accessible. S’il n’y a plus de marché il faut arrêter. »
« Dérisquer, c’est valider des hypothèses au fur et à mesure. »
Concrètement quelles sont les fonctions que vous avez mises en place dans l’incubateur ou bien celles avec lesquelles vous interagissez régulièrement ? (18’30)
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« Un incubateur est essentiellement une structure lean. Chez Michelin par exemple il y a surtout des coachs qui accompagnent les intrapreneurs, mais nous sommes en connexion avec l’entreprise : avec les RH (pour embaucher, former, transférer, etc.), la communication (pour tester la désirabilité), le conseil juridique, la finance, les achats. »
Quels conseils pourriez-vous donner à un ingénieur qui aimerait convaincre sa direction de mettre en place l’intrapreneuriat dans son entreprise ? (22’53)
« Convaincre sa direction, c’est d’abord s’éduquer et échanger. Puis commencer par des petits pas, faites avec ce que vous avez. Cela ne coûte pas très cher et s’il y a un succès derrière ça peut aller vite. Assurez-vous du soutien du top management. »
Pourquoi est-ce important pour vous de communiquer et de former les professionnels sur l’intrapreneuriat ? (25’28)
« L’intérêt de communiquer avec d’autres sur ces sujets-là est d’échanger, car c’est un sujet encore peu mature. On est confronté à des difficultés assez semblables. Se confronter aux autres est toujours intéressant. »
« Le mouvement de l’intrapreneuriat se développe. Beaucoup d’écoles d’ingénieurs et de commerce proposent des spécialités « intrapreneuriat ». Cela correspond à une attente des jeunes générations et des employés de donner du sens à ce que l’on fait. »
Comment avez-vous structuré les fiches pratiques proposées par Techniques de l’Ingénieur ? Quels sont leurs atouts par rapport à d’autres publications ? (28’15)
« Chacune des fiches est très pratique, en découpant un programme d’intrapreneuriat. Cela peut répondre à la fois à des personnes qui veulent du très général, comme à des personnes qui veulent du très particulier, très précis. »
Questions du public (à partir de 33’48 et jusqu’à la fin du replay) :
- Quels sont les défis principaux auxquels font face les intrapreneurs ?
- Quelles formations certifiantes conseillez-vous ou avez-vous mis en œuvre pour l'intrapreneuriat ?
- Quelle est la différence avec un service R&D innovation?
- Comment soumettre un projet intrapreunarial à son patron ?
- Quelle est la durée moyenne de la mission d'un intrapreneur?
- L'intrapreneuriat peut-il être mis en place dans une start up? Ou faut-il uniquement appartenir à un grand groupe pour pouvoir l'implémenter ?
- Quelles sont les pratiques de rémunération des intrapreneurs souvent mises en œuvre?
- Y a-t-il des communautés ou des réseaux d'intrapreneurs ?
- Un intrapreneur va-t-il chercher des financements extérieurs à son entreprise ? Si oui, comment ?
- Je suppose que des brevets peuvent résulter de l'intrapreunariat, dans ce cas comment peuvent-ils être exploités puisque l'ayant-droit sera l'employeur ?
- L'incubateur ne réunit-il que des employés de la même entreprise? Ou est-ce une association pluri-entreprises ?
- Quels profils professionnels rechercher pour monter une équipe d'intrapreneurs ?
- Doit-on rembourser son financement initial si le projet n’aboutit pas ?
Objectifs :
Programme :
- Comprendre l’intrapreneuriat
- Points clés qui font la réussite d’un programme intrapreneurial
- Indicateurs clés
- Conseils pour débuter ou pour aller plus loin
- La formation des professionnels
- Présentation des fiches pratiques : « L’intrapreneuriat au service de l’innovation »
Animé par :
Marc Evangelista
- Directeur de l’Incubateur@MICHELIN
- Administrateur de MINALOGIC (pôle de compétitivité des technologies du numérique en Auvergne-Rhône-Alpes)
- Intervenant dans diverses organisations (écoles d’ingénieurs, business schools, Institut de l’Intrapreneuriat de l’EM de Lyon).
- Auteur de « L’intrapreneuriat, un défi pour les grands groupes » aux éditions LibriSphaera.
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