La Bourse de New York a clôturé en petite hausse mercredi, tirée par la légère détente des rendements obligataires américains après la publication du compte-rendu de la dernière réunion du comité monétaire de la banque centrale américaine (FOMC).
Le Dow Jones a gagné 0,16% et l’indice Nasdaq a grappillé 0,07%, tandis que l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,24%, établissant un deuxième record de suite en clôture, à 6.144,15 points.
Après une ouverture en baisse, « le marché s’est négocié à la hausse » en seconde moitié de séance « suite au compte-rendu du FOMC », a expliqué à l’AFP Karl Haeling, analyste de LBBW.
Selon ce compte-rendu (minutes) de la réunion de janvier du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), publié mercredi, « l’équilibre relatif du marché de l’emploi » ne devrait pas peser sur les prix, mais « d’autres facteurs ont été cités comme pouvant peser sur le processus de désinflation », notamment « les politiques commerciales et migratoires ».
Ces incertitudes ont fait dire à certains des responsables de la Réserve fédérale (Fed) qu’il sera, « dans la période à venir, particulièrement difficile de faire une distinction entre des changements relativement persistants de l’inflation et ceux plus temporaires qui pourraient être associés à la mise en place de nouvelles politiques ».
« Ce compte-rendu a été, dans l’ensemble, conforme aux attentes, c’est-à-dire prudent », a jugé M. Haeling.
« Mais il y a eu une petite surprise dans la mesure où il a été question de la possibilité de mettre fin à la réduction de bilan, autrement appelée resserrement quantitatif, plus tôt qu’il n’avait été envisagé », a relevé l’analyste.
La Fed est engagée dans un programme dit de resserrement quantitatif, ce qui signifie qu’elle cherche à réduire la taille de son portefeuille, notamment de bons du Trésor, jugé trop volumineux.
En retardant ses ventes de bons du Trésor, « cela ajoute de la liquidité au système bancaire », a souligné M. Haeling, ce qui stimule une économie tournant déjà à plein régime.
Cependant, cette mesure devrait être temporaire, le temps que le plafond de la dette soit relevé et le resserrement quantitatif devrait reprendre par la suite, a estimé M. Haeling.
En conséquence, les taux obligataires se sont légèrement détendus, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissant à 4,53% contre 4,55% la veille.
Au tableau des valeurs, le fabricant américain de montres connectées et de systèmes de navigation par GPS Garmin s’est envolé (12,64%), après avoir publié des résultats dépassant les attentes au quatrième trimestre 2024. L’entreprise a notamment réalisé un bénéfice net par action de 2,25 dollars, contre 2,05 dollars attendu par les analystes interrogés par FactSet.
Le constructeur de camions électriques Nikola, en difficulté financière, a plongé de près de 40% après avoir annoncé son dépôt de bilan, l’entreprise n’étant pas parvenue à lever des fonds nécessaires pour le maintien de ses opérations.
Le fabricant néerlandais d’équipements médicaux Philips a accusé une perte nette plus importante que prévu en 2024, citant dans un communiqué mercredi une augmentation des charges et des frais de restructuration. Le cours des actions cotées à New York de l’entreprise a reculé de plus de 11%.
L’application de rencontres Bumble a dégringolé de 30,31% après avoir publié des prévisions jugées décevantes, et en deçà des attentes des analystes.
Le site de création et de commerce électronique Etsy a lui lâché 10,05% après avoir annoncé des résultats en dessous des attentes pour le quatrième trimestre, miné par des ventes moins importantes qu’attendu lors de saison des fêtes.
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