Les compagnies aériennes ont transporté un volume record de fret en 2024, aidées par le commerce en ligne, même si la rentabilité de cette activité s’est légèrement repliée sur un an, a annoncé mercredi l’Association internationale du transport aérien (Iata).
Selon l’Iata, qui revendique fédérer quelque 340 transporteurs représentant plus de 80% du trafic aérien mondial, les volumes de fret aérien ont augmenté de 11,3% l’année dernière par rapport à 2023 et semblent bien orientés en 2025, même si le secteur reste attentif aux annonces commerciales du nouveau président américain Donald Trump.
Calculés en tonnes transportées par kilomètre (CTK, un des indices de référence du secteur), les volumes de fret ont selon l’Iata « dépassé le record de 2021 », en pleine pandémie de Covid-19 qui avait dopé la demande et fait exploser les tarifs.
Bien que les capacités de transport de fret aérien aient augmenté à un rythme inférieur à la demande, soit 7,4% sur un an, le rendement par tonne-kilomètre s’est érodé de 1,6% l’année dernière. Il reste néanmoins 39% plus élevé qu’en 2019, a noté l’Iata.
« Le fret aérien a été le grand gagnant de 2024, avec des compagnies aériennes qui n’ont jamais transporté autant de marchandises », a salué le directeur général de l’Iata, Willie Walsh, cité dans un communiqué.
Aux racines de ce dynamisme figurent « un commerce en ligne particulièrement solide et des contraintes diverses sur le transport maritime », a ajouté M. Walsh, allusion aux attaques contre des bâtiments de commerce en mer Rouge.
Si, en volume, le fret aérien ne représente qu’une part infime des marchandises transportées dans le monde (moins de 1%), en valeur c’est plus du tiers, selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Il s’agit notamment de téléphones portables, de composants électroniques, de produits pharmaceutiques ou encore de marchandises à durée de fraîcheur limitée comme des fleurs.
Pour 2025, « les fondamentaux de l’économie semblent annoncer une autre bonne année pour le fret aérien », a estimé M. Walsh, l’Iata évoquant une croissance de 5,8%.
En revanche, le secteur va devoir « s’adapter à des évolutions géopolitiques », a prévenu le directeur général: « la première semaine de l’administration Trump a montré sa volonté d’utiliser les taxes à l’importation » comme moyen de pression.
Pour M. Walsh, cela « risque de faire subir un double impact au fret aérien, en stimulant l’inflation et en réduisant les échanges commerciaux ».
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