Le premier constructeur automobile européen, Volkswagen, a dévoilé lundi le lieu de production de la future ID.EVERY1, sa voiture électrique d’entrée de gamme promise autour de 20.000 euros pour 2027: elle sera construite au Portugal.
Cette petite citadine de quatre places sortira de l’usine de Palmela, à 40 km au sud de Lisbonne, a annoncé Thomas Schäfer, patron de la marque phare du groupe, VW, lors d’une rencontre avec des journalistes à Wolfsburg (nord de l’Allemagne), à la veille de la publication des résultats financiers annuels du groupe.
L’usine, qui produit déjà le SUV T-Roc, emploie près de 5.000 personnes, d’après des chiffres de 2023.
Le modèle doit permettre au groupe allemand de rattraper son retard dans la course à l’électrique grand public.
La nouvelle « voiture du peuple » sera directement en compétition avec la T03 de Leapmotor, la marque chinoise de Stellantis, déjà sur le marché autour de 20.000 euros.
Elle arrivera également après la future Citroën C3 électrique du groupe Stellantis, attendue cette année à moins de 20.000 euros, ainsi que la Dacia électrique (moins de 18.000) et la Twingo (moins de 20.000 euros), toutes deux prévues pour 2026.
La voiture à quatre portes aura 250 km d’autonomie et 130 km/h de vitesse maximale, avait annoncé le groupe lors d’une présentation à la presse de sa maquette, mercredi dernier à Düsseldorf (ouest).
A ce jour, VW ne propose que des modèles électriques beaucoup plus chers, à partir de 35.000 euros.
La marque a également promis la production dès 2026 de l’ID.2 en Espagne, pour environ 25.000 euros.
L’ID.EVERY1 sera produite « en Europe, pour l’Europe », a assuré le groupe, qui prévoit de délocaliser la production de son modèle iconique Golf au Mexique, pour réduire ses coûts.
Fragilisé par la chute de ses ventes et l’érosion de ses marges, Volkswagen a annoncé cet hiver la suppression de 35.000 emplois en Allemagne au sein de la marque VW en difficulté, ainsi que l’arrêt de la production dans deux de ses usines, une première historique.
Les constructeurs sont sous pression pour proposer des modèles électriques de moins en moins chers, à cause du renforcement des normes européennes sur les émissions carbone de leurs flottes.
Toutefois, la Commission européenne a annoncé la semaine dernière un report de ce renforcement, soulageant les constructeurs menacés de milliards d’euros d’amendes.
lep/def
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