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Vencorex: des élus appellent Bayrou à une « nationalisation temporaire »

Posté le par AFP

Plusieurs dizaines d’élus ont appelé mardi le Premier ministre François Bayrou à valider l’idée d’une « nationalisation temporaire » du groupe chimique en redressement judiciaire Vencorex afin d’éviter son « démantèlement » et la perte pour le pays d’un « espace industriel » essentiel.

Cette requête n’est pas « une position idéologique » mais « une revendication pragmatique (afin de) se donner tous les moyens de sauvegarder l’activité du site », insistent les élus, dans cette lettre ouverte adressée au nouveau chef du gouvernement.

A l’initiative des maires de communes concernées, Pont-de-Claix et Jarrie, toutes deux dans l’Isère, ce courrier est signé par 48 parlementaires et chefs de partis politiques, notamment Olivier Faure, Marine Tondelier, Fabien Roussel et Manuel Bompard.

Une grande partie des 550 salariés de Vencorex sont en grève depuis le 23 octobre et bloquent totalement le site de production de Pont-de-Claix au sud de Grenoble, pour réclamer sa sauvegarde. L’entreprise, actuellement détenue par le groupe thaïlandais de pétrochimie PTT GC, s’est vu accorder en novembre quatre mois de répit pour trouver un repreneur par le tribunal de commerce de Lyon, jusqu’au 10 mars.

La société n’a pour l’instant reçu qu’une seule offre de reprise, émise par le groupe chinois Wanhua, son principal concurrent, via une filiale hongroise. L’offre, d’un million d’euros, prévoyait initialement de ne conserver que 25 emplois.

Cette offre a été « portée entretemps à 50 » emplois, indiquent les élus qui dénoncent malgré tout « un véritable scénario catastrophe » en cas de liquidation avec « le licenciement de la quasi-totalité des salariés, la mise à l’arrêt d’outils industriels compétitifs financés pour partie sur subventions publiques (…) ainsi que la création d’une friche industrielle de 120 hectares, classée SEVESO seuil haut ».

« Pire, le redressement judiciaire a servi de prétexte à d’autres industriels, présents sur la plateforme chimique ou sur celle voisine de Jarrie, pour annoncer la fermeture de leurs activités, actée ou encore à l’étude », poursuivent-ils en référence au groupe Arkema et aux risques d’effet domino sur d’autres pans de la filière.

Les syndicats réclament depuis plusieurs semaines une nationalisation temporaire de Vencorex, rappellent les élus: « Nous soutenons ce projet et vous interpellons afin qu’il soit étudié sérieusement par les services de l’Etat », écrivent-ils.

Une source gouvernementale a assuré lundi que le blocage des salariés de Vencorex est contre-productif et menacerait 3.000 emplois directs, voire 10.000 indirectement. En outre, les salariés, s’ils continuent de rejeter tout accord, risquent de perdre les 40.000 euros d’indemnités supra-légales négociés pour eux auprès de l’actionnaire, selon cette même source.

ahe-ngu/nth

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